C’est en 1873 que les deux premiers trains sont arrivés en Martinique à l’usine de Dillon à Fort-de-France. Il s’agissait de deux locomotives à vapeur française de la marque Corpet Louvet.
Toutes les usines centrales de Martinique voulaient avoir des trains pour acheminer la canne à sucre à l’usine, et dans un second temps le sucre vers les ports de départ pour l’envoyer en France. Il y avait 20 réseaux indépendants et 48 locomotives à vapeur circulaient sur l’île. La dernière est arrivée en 1931.
À partir de la Seconde Guerre mondiale, les usines de fabrication sont toutes bombardées et détruites en France. Les patrons des habitations achètent alors des locotracteurs américains à moteur diesel.
Le cyclone Édith en 1963 qui a dégradé les réseaux, la baisse des revenus des usines à sucre et l’arrivée des camions et tracteurs, vont entraîner la chute du train dans les années 70.
Vingt ans plus tard, des passionnés du rail, notamment des retraités de la SNCF et de la RATP, décident de réhabiliter des locotracteurs et une partie des voies à Sainte-Marie avec le soutien de l’habitation Saint James. Ils récupèrent un locotracteur dans la rivière et lui redonnent vie. En 1999, ils créent l’association les rails de la canne à sucre.
Aujourd’hui deux trains circulent à petite vitesse. Ils partent de la distillerie de Sainte-Marie et voyagent sur près de 3 kilomètres de rails à travers la canne, passent devant le musée de la banane avant de revenir. Chaque année de nombreux Martiniquais et visiteurs s’offrent cette belle balade atypique.