Saison cyclonique : se préparer au lieu de s’affoler

Des pluies diluviennes.
La saison des cyclones est ouverte. Et avec elle les craintes d’un ou de plusieurs ouragans majeurs. Mais rien ne sert de paniquer, les ouragans pouvant survenir jusqu’au 30 novembre.
Les ouragans sont là. Et avec eux, leurs vents violents arrachant tout sur leur passage. Leurs averses tournoyantes interminables. Leurs déflagrations. Et avec eux, leur cortège d’inondations et de lamentations de la population devant le spectacle de désolation.

N’exagérons pas. Nous aurons le temps de les voir venir. Peut-être. La saison cyclonique est officiellement ouverte depuis ce 1er juin, comme chaque année, dans l’Atlantique Nord. Et avec elle, des prédictions de 2 à 4 ouragans majeurs sur une douzaine de perturbations jusqu’au 30 novembre.

Les gens de mer vous le diront, c’est septembre le mois des cyclones. Un adage traduit dans les cinq langues parlées dans la Caraïbe. Il est donc trop tôt pour s’affoler ou pour hiberner. D’autant que tout laisse présager que cette saison cyclonique sera d’une intensité proche de la normale. So, don’t panic, comme disent nos cousins de Bridgetown.
 

Pourquoi craindre la pluie ?


Mais voilà, notre modernité rimant avec fragilité, nous serons enclins à rentrer dans notre coquille à la moindre averse. Nous pouvons prendre le pari. Dès que l’alerte de vigilance orange sera déclenchée pour fortes pluies, l’activité sera immédiatement réduite.

Prudence, principe de précaution, responsabilité des autorités sont autant d’arguments pour fermer les écoles, ralentir la circulation ou annuler les concerts et les matches. La pli atè, tout moun andidan. À la moindre pluie, tout le monde aux abris.

Admettons. Il vaut mieux être à la maison que sous la pluie, même intermittente. Il est préférable que les autorités déclenchent les mesures de précaution au lieu de laisser les imprudents aller et venir sous les averses et les orages. Mais est-ce une raison pour bouleverser la vie du pays au moindre nuage gris ?
Vous croyez que nos ancêtres avaient peur comme nous de la pluie ? Vous voyez nos grands-parents fuir devant l’orage ? Il est temps de se comporter en Martiniquais fiers. En nous préparant pour les ouragans, les vrais, qui menacent vraiment.