Que vous l’appréciez ou pas, que vous le consommiez bouilli ou avec des recettes sophistiquées, le fruit à pain n’attend que votre coup de fourchette. Sa saison commence à peine. Ce qui pourrait donner des idées à chacun.
J'attends la saison du fruit à pain. Les premiers spécimens sont déjà là, mais la pleine saison n’a pas encore vraiment démarré. Elle commence au milieu du carême, en général. Elle marque le moment où le fond de l’air, à l’aube et au crépuscule, est envahi par la chaleur.
J'attends la saison du fruit à pain pour le plaisir de marchander son prix, fixé silon van, à la tête du client, selon l’arrivage, selon le bénéfice escompté. Quel que soit le prix, il est toujours trop cher. Vous pensez bien, pour un produit de la terre qui n’est pas cultivé, poussant à l’état sauvage depuis des siècles ! Nous connaissons les bananeraies, les cannaies, les cocoteraies, les abricoteraies, mais pas encore les… D’ailleurs, comment désigner un champ d’arbres à pain ? Google n’a pas la réponse, c’est dire !
J'attends la saison du fruit à pain car c’est l’un des rarissimes légumes zéro chlordécone. Yo pa ni tan gaché tala ! La psychose aux pesticides devrait nous inciter à consommer à outrance ce fruit abondant. Il n’est plus le monopole du pauvre. Il n’est plus cuisiné uniquement bouilli avec un succulent koubouyon du Carbet ou en migan, ou avec de la morue.
Le fwiyapen, authentique marqueur de notre identité culinaire et de nos mœurs est volontiers accommodé en papillote, en chips, farci, sous la cendre et même en gâteau. Il n’est pas prêt de concurrencer boîtes et bocaux de conserve et autres surgelés, c’est vrai. Mais ce sera le cas, le jour où nous trouverons que nos ancêtres avaient des valeurs saines et des coutumes intelligentes.
Le fruit à pain comme signe de notre modernité mal assumée : un sujet de thèse à proposer à nos futurs sociologues. En attendant, ba mwen gadé ki koté an ka touvé an bel friyapen pou an midi-a ! Bon appétit !
J'attends la saison du fruit à pain pour le plaisir de marchander son prix, fixé silon van, à la tête du client, selon l’arrivage, selon le bénéfice escompté. Quel que soit le prix, il est toujours trop cher. Vous pensez bien, pour un produit de la terre qui n’est pas cultivé, poussant à l’état sauvage depuis des siècles ! Nous connaissons les bananeraies, les cannaies, les cocoteraies, les abricoteraies, mais pas encore les… D’ailleurs, comment désigner un champ d’arbres à pain ? Google n’a pas la réponse, c’est dire !
Le fwiyapen, authentique marqueur de notre identité culinaire
J'attends la saison du fruit à pain car c’est l’un des rarissimes légumes zéro chlordécone. Yo pa ni tan gaché tala ! La psychose aux pesticides devrait nous inciter à consommer à outrance ce fruit abondant. Il n’est plus le monopole du pauvre. Il n’est plus cuisiné uniquement bouilli avec un succulent koubouyon du Carbet ou en migan, ou avec de la morue.
Le fwiyapen, authentique marqueur de notre identité culinaire et de nos mœurs est volontiers accommodé en papillote, en chips, farci, sous la cendre et même en gâteau. Il n’est pas prêt de concurrencer boîtes et bocaux de conserve et autres surgelés, c’est vrai. Mais ce sera le cas, le jour où nous trouverons que nos ancêtres avaient des valeurs saines et des coutumes intelligentes.
Le fruit à pain comme signe de notre modernité mal assumée : un sujet de thèse à proposer à nos futurs sociologues. En attendant, ba mwen gadé ki koté an ka touvé an bel friyapen pou an midi-a ! Bon appétit !
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