Il a suffi de quelques phrases de Nicolas Sarkozy, lors d’un meeting électoral lundi soir (19 septembre), en région parisienne, pour relancer le débat sur l’identité nationale. Une question centrale de la campagne présidentielle ?
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Et voilà que la sérénade "Nos ancêtres les Gaulois" revient dans le débat public par la grâce d’un citoyen d’origine hongroise se définissant lui-même comme un sang mêlé. Il a oublié que la Gaule est une construction idéologique, en clair un mythe remontant à l’époque où Jules César, voici 2 000 ans, assujettissait des peuples venant de toute l’Europe dans ce territoire qui deviendra bien plus tard la France. Un mythe oublié puis réactualisé au 19ème siècle pour forger l’identité d’un pays en panne d’unité nationale.
Alors, pourquoi cette sortie quelque peu folklorique, sinon pour placer le thème de l’identité française au centre de la campagne présidentielle ? Et donc, chasser sur les terres des nationalistes à la vue étroite ?
En réalité, ce sont les étrangers non européens qui sont interpellés. Et notamment les musulmans, qui font peur à certains en mal de certitudes. Tirant un trait sur la politique de l’intégration qui ne marche plus, selon lui, l’ancien président réhabilite la politique de l’assimilation. Autrement dit : "je ne te demande pas de te fondre dans le paysage au fil du temps, mais d’oublier d’où tu viens et de devenir mon semblable".
Un discours illustrant une certaine tradition française, partagée dans l’ensemble des familles politiques. Assimiler au lieu d’intégrer : une position défendue à droite et à gauche, depuis un siècle et demi. Ce débat s’invitera dans le débat présidentiel, au risque pour la France de se fermer peu à peu aux souffles du vaste monde.
Alors, pourquoi cette sortie quelque peu folklorique, sinon pour placer le thème de l’identité française au centre de la campagne présidentielle ? Et donc, chasser sur les terres des nationalistes à la vue étroite ?
En réalité, ce sont les étrangers non européens qui sont interpellés. Et notamment les musulmans, qui font peur à certains en mal de certitudes. Tirant un trait sur la politique de l’intégration qui ne marche plus, selon lui, l’ancien président réhabilite la politique de l’assimilation. Autrement dit : "je ne te demande pas de te fondre dans le paysage au fil du temps, mais d’oublier d’où tu viens et de devenir mon semblable".
Un discours illustrant une certaine tradition française, partagée dans l’ensemble des familles politiques. Assimiler au lieu d’intégrer : une position défendue à droite et à gauche, depuis un siècle et demi. Ce débat s’invitera dans le débat présidentiel, au risque pour la France de se fermer peu à peu aux souffles du vaste monde.