Les surveillants de prison mobilisent l'attention des autorités

Renaud Gaudel, le procureur de la République, s'entretient avec les manifestants (lundi 27 novembre 2017)
Les syndicats du centre pénitentiaire de Ducos, souhaitent une prise de position afin d'améliorer leur condition de travail et l'incarcération des prisonniers. Préfet, politiques et autorités judiciaires sont à l'écoute.
Depuis ce lundi matin (27 novembre 2017), à 6 heures, à l'appel de quatre syndicats (CGT pénitentiaire, UFAP-UNSA justice, SLP Ducos FO et SLJ-CFTC), les agents du centre pénitentiaire de Ducos, sont mobilisés devant l'établissement. Ils ne peuvent plus supporter, disent-ils la dégradation de leur condition de travail et de l'état des détenus.

Visites des autorités judiciaires et des parlementaires


Dans l'après-midi les manifestants ont reçu plusieurs visites dont celle de Renaud Gaudel, le procureur de la République et du juge d'application des peines.

Le député Jean-Philippe Nilor a lui aussi fait une apparition et s'est entretenu avec les syndicalistes et le directeur du centre. Visite également de la sénatrice Catherine Conconne, accueillie dans une ambiance tendue. Elle a eu des échanges vifs avec le personnel. "Je persiste et je signe. Pas de deuxième prison, il y d'autres solutions", affirme-t-elle, alors que les syndicats du centre pénitentiaire réclament une deuxième prison en Martinique afin d'améliorer leurs conditions de travail.

"Suite à une rencontre, en octobre dernier, auprès du Directeur Régional des prisons Outre Mer, en compagnie de la députée Josette Manin, il a été convenu notamment, d'intervenir rapidement auprès de la direction nationale pour assouplir les règles de mutation afin de compléter les effectifs manquants de surveillants et de tout faire pour obtenir la création d'un centre de semi-liberté en réinsertion", détaille la sénatrice.

Le préfet Franck Robine prête pour sa part une oreille attentive aux doléances des manifestants avant de se rendre à une réunion sur les suicides. Le personnel lui a remis un dossier pour la restructuration du centre pénitentiaire de Ducos. "Le document date de 2015 et n'a jamais eu de suite", insistent les syndicats. Ce plan prévoit entre autres, la construction d'un centre sur un terrain annexe de 300 hectares pour la formation aux métiers BTP , d'agriculture, d'élevage...afin de constituer une alternative à l'incarcération.
Le député Jean-Philippe Nilor (au centre), avec le personnel du centre pénitentiaire de Ducos (lundi 27 novembre 2017)