Taxi : que dit la loi sur l'utilisation des voies du TCSP ?

Un des 14 BHNS sur le circuit du TCSP
L’exploitation commerciale du TCSP dès le lundi 13 août 2018 sera un soulagement pour les futurs usagers alors même que les taxis de places envisagent une mobilisation. Quelles sont les dispositions réglementaires en matière de circulation dans ces couloirs spécifiques ?
Si le Transport Collectif en site propre (TCSP),  est une nouveauté en Martinique, ce type de transport existe ailleurs en France et est réglementé.

Ainsi, la législation est claire. Selon l'Article R 412-7 du code la route, lorsque sur la chaussée, une voie de circulation réservée à certaines catégories de véhicules est matérialisée, les conducteurs d'autres catégories ne doivent pas circuler sur cette voie.
 

Plusieurs grandes villes françaises tolèrent certaines entorses dans ces voies spécifiques


Pour la Martinique, il s’agit en l’occurrence des couloirs dédiés aux Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). Les véhicules d'intérêt général, comme les pompiers, les ambulances ou encore la police, peuvent également utiliser ce circuit, sous les conditions définies par l'article R 432-2 du même Code de la route. "Mais en faisant usage de leur avertisseur spécial en cas d'urgence" précise l’article.

Les artisans taxi de place qui ont manifesté leur grogne le 29 juillet dernier sur le parking de l’aéroport du Lamentin, ont annoncé une mobilisation le jour J si les autorités ne leur donnent pas satisfaction.Ces derniers souhaitent utiliser les couloirs réservés aux BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) pour gagner du temps. Ils mettent en avant que la pratique soit tolérée dans d'autres villes françaises. Cependant, le président de Martinique Transport, Alfred Marie-Jeanne, avait déjà plusieurs fois refusé cette requête.

Selon nos recherches, malgré la loi, plusieurs grandes villes françaises tolèrent certaines entorses dans ces voies spécifiques. En effet, il est notamment possible aux taxis de rouler sur ces couloirs (hormis les VTC) ou encore les vélos qui bénéficient également d’une certaine souplesse, notamment à Paris. 

Les artisans devront donc composer avec les autorités, pour tenter d’obtenir les dérogations souhaitées.