Vers minuit dans la nuit du lundi 27 et mardi 28 mars 2023, un signal de détresse a été réceptionné à la Martinique. Il avait été émis par un bateau, immatriculé en Guadeloupe, en difficulté à 12 miles nautiques des côtes de Saint-Kitts et 40 miles au nord-ouest d’Antigua. Les recherches des garde-côtes de Saint-Kitts et d’Antigua ont été déclenchées.
Seize personnes ont été retrouvées vivantes. Au moins une quinzaine d’autres sont toujours portées disparues. Les autorités à Antigua-et-Barbuda ont confirmé le décès de trois personnes.
Trafic illégal d'êtres humains
Selon les premières informations, une embarcation, immatriculée en Guadeloupe, avait quitté le village d’Urlings sur la côte sud d’Antigua-et-Barbuda en toute illégalité et sous couvert de la nuit.
Il transportait à son bord, des clandestins camerounais partis du pays en direction de Saint-Thomas dans les Îles Vierges américaines, situés au nord de l’archipel antillais. Il s'agissait d'un trajet de 354 kilomètres. Des ressortissants d'Antigua-et-Barbuda étaient également présents sur le bateau.
Depuis leur arrivée à Antigua-et-Barbuda il y a quelques mois, ces Camerounais avaient toujours annoncé que leur destination finale était les États-Unis.
Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, a promis une enquête.
Mon gouvernement va venir en aide aux survivants. Nous allons enterrer les défunts. Et nous allons tout faire pour informer les familles des victimes de cette terrible tragédie.
Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda.
Les recherches se poursuivent dans la zone.
Le 29 mars 2023, le Procureur de la République de Pointe-à-Pitre a confié une enquête préliminaire à la section de recherches de la Gendarmerie de Guadeloupe et à la section de recherches de la Gendarmerie maritime des chefs d'homicides involontaires par manquement délibéré à une obligation de sécurité, blessures involontaires, traite des êtres humains en bande organisé.