Un cursus Haute couture ouvert aux passionnés de mode d'origine antillaise

C’est une première aux Antilles. Un étudiant passionné de mode, sera choisi pour réaliser son rêve : intégrer un atelier de Haute couture. Le petit plus, c’est le financement. Une école spécialisée dans ce domaine coûte généralement entre 10 et 13 000 euros.

Les Ateliers d’Alix, école qui prône la culture pour tous, financera partiellement les frais de scolarité. Jusqu’à 65% pendant trois ans. Aussi, l’avenir du lauréat sera assuré puisqu’à la sortie de l’école, les 12 étudiants seront recrutés directement dans une grande entreprise française de haute couture. Une opportunité assez rare dans la région.

Une porte d’entrée pour les Antilles

Il faut savoir que les Antilles ne sont pas beaucoup représentées dans la Haute couture.

Stéphanie Lowinski, chargée de relations publiques de l'équipe de la Guyane Fashion Week

Bien qu’il existe quelques formations aux Antilles spécialisées dans la mode ou la couture, ce n’est pas toujours facile d’intégrer une grande école. L'équipe de la Guyane Fashion Week a voulu ouvrir cette offre aux Antillais en obtenant une place spécialement réservée. 

Le financement de l’école est un avantage inouï. Grâce à notre collaboration avec l’école, l’étudiant n’aura quasiment rien à payer.

L’établissement propose de financer jusqu’à 65% des frais de scolarité la première année. Le groupe de la Guyane Fashion Week couvrira quant à elle, 15% des frais la première année, ce qui permettra de payer en tout, 80% des frais grâce au budget de l’association. Quant aux deux autres années, l’école continuera de payer une petite partie. 

La promotion d’une école engagée…

Les Ateliers d’Alix, situés à Villiers-sur-Marne, existent depuis 2015. Mossi Traoré, un styliste français engagé, en est à l’origine. Le jeune homme de 39 ans souhaite rendre la mode et la culture accessible à tous. Sur la brochure de l’école, il rappelle que "peu importe d’où l’on vient, on peut atteindre ses rêves". 

Aux Ateliers d’Alix, nous pensons qu’il est grand temps que les arts investissent les banlieues, que les savoir-faire se mélangent et que chacun soit légitime de travailler dans un milieu comme la haute-couture.

Mossi Traoré, styliste français, créateur de la marque Mossi

… et d’un métier sous-estimé

Ce n’est pas du stylisme mais du travail de petites mains.

Stéphanie Lowinski

Comme le dit Mossi Traoré, "une création ne peut voir le jour sans le travail des petites mains". Cette formation de trois ans sera axée sur l’apprentissage des techniques de couture et d’artisanat. À la fin, les étudiants ne ressortiront pas stylistes mais techniciens spécialisés dans la Haute couture. Un métier utile selon le fondateur de l’école.

Les conditions pour postuler 

Pour l’instant, une dizaine de candidats ont déjà postulé à l’offre. Afin de postuler, il est préférable d’avoir un bac professionnel en Métiers de la Mode Vêtements et d'avoir moins de 25 ans. Toutefois, tous les profils sont acceptés. Ils seront examinés puis un entretien de motivation aura lieu avant d’effectuer un test de niveau. La rentrée se fera en janvier. Les étudiants ont donc jusqu’à mi-octobre pour postuler sur le site : www.guyanefashion.com.