Le Major Marcel Héraclide, président de l'Union Territoriale des Anciens Combattants de la Martinique est le premier à le dire : "bilan positif", de retour d'un voyage mémoriel, à Douaumont dans la Meuse, du 9 au 16 novembre 2023.
C'est dans cette commune que trône désormais un monument aux morts en l'honneur des nombreux soldats martiniquais tombés au combat durant la guerre 14-18. Une délégation composée d'anciens combattants, d'enseignants et de scolaires était sur place pour assister à la cérémonie.
Une place publique et une rue rappellent l'île
À travers cette histoire tragique, la Martinique est étroitement liée précisément à la petite commune d’Etain près de Verdun, détruite à 93% pendant la première guerre mondiale.
Cette histoire entre deux contrées a donné naissance en guise de reconnaissance à une place Martinique, à une rue Aimé Césaire et pour couronner le tout, l'installation d'une statue.
Les associations porteuses du projet sont le Pays Etain Martinique et l'UTAC-M (l'Union Territoriale des Anciens Combattants de la Martinique).
"Un devoir de mémoire"
La transmission mémorielle du sacrifice des poilus est "un devoir de mémoire" ce que l'historienne Sabine Andrivon Milton qui était présente, approuve. Les aînés ont d'ailleurs été frappés par l'engouement et l'implication des jeunes martiniquais et meusiens.
Le monument réalisé par le plasticien martiniquais Hervé Beuze, mesure 2,80m de haut, 2m de large et pèse 21 tonnes. L'œuvre représente un poilu sortant de la carte de l'île, elle-même posée sur une canne à sucre.
Des échanges renforcés
Le séjour de la délégation martiniquaise s'est achevé par une journée d’échanges avec des personnalités de la localité, organisée mercredi 15 novembre par le Conseil Communautaire des Jeunes du Pays d’Etain.
La veille, les membres ont assisté à une retraite aux flambeaux, à la Nécropole Nationale de Douaumont.