Un nouveau mouvement social se profile au Carrefour Market du François en Martinique

Le climat social s'assombrit au Carrefour Market de la ville du François en Martinique.
Carrefour Market du François risque de connaître de nouveau une tension sociale. Certains membres du personnel seraient sous la menace d'une mutation forcée ou d'un licenciement. Ce supermarché avait déjà été impacté en 2022 par plus de 160 jours de grève. Le syndicat CSTM est en alerte.

Le 30 juillet 2022, la grève au Carrefour Market du François se terminait par la signature d'un protocole d'accord entre la CSTM (Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais) et la direction, concernant une revalorisation salariale et les conditions de travail.

Un an après, la centrale dénonce la situation cette fois de 6 cadres de l'entreprise qui seraient sous la menace d'un licenciement ou d'une mutation forcée d'après son secrétaire général, Bertrand Cambusy.

Des avantages financiers en contrepartie ?

3 de ces employés seraient actuellement en arrêt maladie et les 3 autres en vacances, en attendant de connaître la suite du dossier. De source syndicale, la direction aurait déjà proposé des avantages financiers en contrepartie d'une mutation vers des enseignes du groupe en Guyane. D'autres seraient sous la menace d'un licenciement.

Des irrégularités de procédures

Cette situation est contestée par le syndicat, estimant qu'"il s'agit pour la direction de sanctionner ces cadres qui ont pris part à la grève de l'an dernier". Ils seraient "les boucs émissaires pour justifier une restructuration de l'entreprise en difficulté financière depuis le mouvement" soutient la CSTM.

La centrale syndicale a d'ailleurs saisi l'inspection du travail pour "irrégularités de procédures". Pêle-mêle, elle cible "les délais de convocations des salariés" qui ne seraient pas respectés, "le manque de notifications sur les lettres de licenciements" et "la mise en place d'une nouvelle organisation du travail sans tenir compte de l'avis des instances".

Mobilisation en perspective

L'organisation a l'intention de se remobiliser dès la semaine prochaine, pour d'abord exposer précisément son axe de défense vis-à-vis de ces salariés qu'il estime être "en difficulté".

Du côté de la direction, impossible pour l'heure de joindre les responsables du magasin pour entendre leur version. D'autres ne sont pas habilités à s'exprimer nous dit-on. Une chose est sûre, la rentrée sociale s'annonce déjà tendue.