Triste constat fait par Jérôme Viguier, directeur de l'Agence Régionale de Santé de Martinique, lors de la conférence de presse qui s'est tenu jeudi 29 avril 2021. La Martinique compte 79 décès depuis le début de l'épidémie dont 34 rien que pour la 3e vague qui fait des victimes plus jeunes.
Depuis la publication des chiffres hebdomadaire de l'Agence Régionale de Santé mardi 27 avril 2021, 4 décès supplémentaires sont à déplorer. Le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie s'élève désormais à 79. Une mortalité qui s'accélère ces dernières semaines avec une augmentation de plus de 70%, et qui concerne des personnes de plus en plus jeunes.
Le rythme des décès n’est pas du tout celui qu’on a connu en 2e vague où on avait un décès toutes les semaines à peu près.
Là actuellement, on a un décès tous les jours. On est à 79 décès depuis le début de l’épidémie, mais sur cette 3e vague qui correspond à 34 des décès sur les 79.
Donc si on prend le curseur entre le 22 février et aujourd’hui, la moyenne d’âge est certes de 72 ans, mais on a un quart des personnes qui sont décédées en Martinique du Covid dans la 3e vague qui ont entre 40 et 50 ans. Donc qui sont des sujets jeunes.
Un variant anglais très présent
Cette situation s'explique par la forte présence du variant anglais (VoC 202012/01) qui "a pris le dessus sur le virus initial puisque 96,2% des cas qui sont diagnostiqués correspondent à du variant anglais sur le territoire". Cette forme du virus qui circule de manière active en Martinique est plus contagieuse et plus virulente.
On a 60% de plus des personnes contaminées qui vont à l’hôpital et qui sont hospitalisées. 60% de plus également qui finissent au service de réanimation et entre 50 et 60% de plus de décès. Les confirmations que ce virus est plus agressif sont claires et cette 3e vague beaucoup plus explosive, le démontre. On a aussi beaucoup plus de jeunes qui sont atteints par ce virus anglais.
Des cas sporadiques de variants Afrique du Sud ainsi que Nigéria/US ont été signalés sur le territoire. La Martinique est toujours classée à un niveau de vulnérabilité élevé. La population est appelée à appliquer les mesures barrières individuelles et collectives pour freiner la propagation du virus.