C’est une première pour ces élèves de seconde du lycée Schœlcher. Ils bénéficient depuis quelques mois d’un nouvel aménagement d’une salle appelée "classe flexible". L’espace de la salle est pensé, organisé et aménagé de manière spécifique afin de répondre aux besoins physiologiques et cognitifs des élèves.
Effectivement, moi je suis mieux concentrée quand je travaille sur mon fauteuil, parce que du coup je peux me balancer comme je veux. Je peux notamment me déplacer, je peux me coucher sur les canapés et ça me permet vraiment de me concentrer. On aurait vraiment dit que je suis dans ma chambre.
Une élève
Le traditionnel tableau noir et le bureau du professeur ont disparu de la salle qui dispose de plusieurs espaces permettant aux lycéens d’évoluer en petits groupes.
C’est la salle qui s’adapte à nous et non nous qui nous adaptons à la salle, donc je trouve que c’est très avantageux pour le travail etc.
Répondre aussi à de nouveaux besoins des élèves, notamment ceux en difficulté est aussi le but de cet aménagement.
Nous avions le sentiment d’avoir de très nombreux élèves en situation de décrochage scolaire, des élèves démotivés qui n’avaient pas envie de venir au lycée pour travailler et donc nous avons essayé de chercher une solution pour raviver leur motivation et faire naître ou renaître le plaisir d’apprendre.
Simao Laouchez, professeur d'histoire-géographie à l'initiative du projet
Le projet, datant de plus d’un an, a été validé par le rectorat dans le cadre du fond d’innovation pédagogique. Il est vu de bon œil par la rectrice.
C’est un peu la classe dont on rêve, la classe du futur. Les élèves nous disent que ça transforme en fait le cours. Ça permet de travailler en petits groupes, d’avoir davantage de communication entre les élèves, d’avoir davantage de collaboration.
Nathalie Mons, rectrice de l'Académie de Martinique
L’inauguration de cette première classe flexible du lycée Schœlcher laisse à penser que d’autres projets pourraient voir le jour dans l’académie.