Une journée de blocage sur les principaux axes routiers pour dire "non" au projet de réforme des retraites

Certaines routes sont bloquées et inaccessibles, comme ici à l'entrée de la zone d'activités de Champigny à Ducos.
Après le blocage des zones industrielles hier, le mouvement de protestation contre le projet de réforme des retraites s'est intensifié pour la 2e journée (mercredi 8 mars 2023). À la mi-journée, de nombreux axes de circulation sont toujours paralysés en Martinique.

Très tôt des barrages ont été installés sur les principaux axes de l'île. Il s'agissait de durcir le mouvement amorcé la veille. 

Le Sud

Le carrefour de Carrère au Lamentin est complètement entravé. Aucune voiture ne peut accéder à la voie rapide de l'autoroute depuis le Vauclin et le François. 

Des pneus placés sur la chaussées et des véhicules entravent la circulation au rond-point de Carrère (Lamentin).

Un autre point de blocage a été mis en place à l'entrée de la zone d'activités de Champigny à Ducos. 

Nous bloquerons tant qu'Emmanuel Macron ne reviendra pas sur sa décision d'attaquer les retraites alors que nous ne trouvons pas cela normal. En Martinique, il y tant de personnes qui vivent tant bien que mal avec des retraites de 400 euros. Le gouvernement devrait commencer par augmenter les retraites trop basses, les salaires, avant de parler d'allongement de la durée de cotisation. Tant qu'Emmanuel Macron n'entendra pas, il y aura des mobilisations partout, car c'est le seul moyen pour nous faire entendre du gouvernement.

Marie-Hellen Marthe-dit-Surely, secrétaire générale CGTM, interrogée par Franck Zozor et Marc-François Calmo

Point de blocage à la zone de Champigny à Ducos.

Le nord

Point stratégique de l'île, tant le flux de voiture y est important chaque jour, tous les accès du carrefour Mahault au Lamentin, sont bloqués. Seuls les services d'urgence sont autorisés à passer. 

Nous sommes là pour la journée. Pour demain, nous ne savons pas encore, nous allons voir avec l'intersyndicale. Normalement nous devrions monter crescendo. Si nous continuons, ce n'est pas pour rester là à faire un petit barrage. Il faut que l'on soit entendu. Nous ne sommes même pas entendus par nos politiques en Martinique. Il faut déjà qu'ils nous entendent. En France, les syndicats bougent, le peuple a bougé, maintenant, il faudrait aussi que la Martinique aussi se bouge et comprenne que c'est la rue qui fait changer le gouvernement. Tant que l'on sera deux pelés trois tondus, rien ne va bouger. Mais si l'on est une masse et que l'on dit que l'on n'est pas d'accord, il va devoir nous entendre. Nous n'obtenons rien s'il n'y a pas de mobilisation. Nous avons bien obtenu les congés payés, la sécu, nos acquis, c'est par les grèves. Et ce n'était pas des grèves gentilles comme nous faisons en ce moment. Donc s'il faut en arriver là, nous le ferons. 

Marie-José Carnier, secrétaire générale de la CGTM-SOEM, interrogée par Manuel Larade

Un barrage de palette a été érigé sur la RN2, non loin de la plage du Lido. Les habitants de la côte nord caraïbes devront emprunter d'autres itinéraires. 

Barrage installé sur la RN2 à Schoelcher.


L'intersyndicale n'a pas encore annoncé les suites qui seront données à ce deuxième jour de mobilisation contre le projet de réformes des retraites. 

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