10 cas de choléra recensés à Mayotte depuis 1998

Face à l'amoncellement de déchets dans les rues, beaucoup craignent une propagation rapide du choléra à Mayotte. Mais peu de risque de ce côté-là, le choléra ne vient pas des déchets. La maladie se contracte par la consommation d’eau ou d'aliments contaminés par les matières fécales d’un malade.

Cette transmission se fait par les mains, lorsqu’on ne se lave pas après être allé aux toilettes ; ou par les mouches, d’où l’importance de couvrir les aliments.

Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë. Les selles des malades ressemblent à de l’eau de riz… Des symptômes qui apparaissent entre 12 heures et cinq jours après la contamination.

En l’absence de traitement on peut mourir en quelques heures de déshydratation. Mais certains malades n’ont aucun symptôme. Ils restent malgré tout contagieux pendant une dizaine de jours après l’infection.

À Mayotte aucun décès lié officiellement au choléra

L'épidémie qui sévi actuellement aux Comores est importée de Tanzanie. C’est d’ailleurs par le même chemin que le choléra est arrivé sur notre île lors de précédentes épidémies…

En 1998, Le premier cas officiellement déclaré sur l’île venait de Grande Comores. Un homme d’une trentaine d’années. Un cas isolé car les autorités ont rapidement éliminé les risques de propagation.

En 2000 plusieurs malades revenaient d’un voyage à Anjouan… La situation sera plus préoccupante… Entre février et novembre, 9 cas sont signalés à Mayotte… Plusieurs cas autochtones sont recensés dans des quartiers de Mamoudzou et Labattoir. Sans accès à l’eau potable, la plupart des patients avaient consommé de l’eau de puits ou de rivière contaminée par des matières fécales.

Pour autant, aucun décès lié au choléra n’a jamais été officiellement signalé sur l'île, alors que la maladie a fait plus de 2300 victimes dans les îles voisines. En prévention, en novembre 2000, les autorités sanitaires ont lancé une grande opération de vaccination anti-cholérique sur l’ensemble de la population. Au vu des crises multiples qui touchent le territoire, une opération similaire pourrait de nouveau être envisagée.