150 millions d’euros… c’est beaucoup ou pas ?

Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et Emmanuel Macron, président de la République française, le 22 juillet 2019.
Les uns s’insurgent sur les réseaux sociaux: 150 millions d’euros en trois ans pour les Comores, c’est trop.
D’autres disent au contraire que cela ne suffira jamais pour redresser la santé et l’éducation dans le pays.
 
Pour nous tous, peu habitués à manier les gros budgets, il est difficile de visualiser ce que représente une telle somme.
Voici quelques ordres de grandeur :

Le plan gouvernemental de rattrapage de Mayotte est chiffré à 1,3 milliards d’euros. Soit une somme 8,6 fois plus importante que ce nouveau budget destiné à la coopération avec Moroni.

L’Etat va dépenser 172 millions d’euros pour  la rénovation et l’extension du Centre Hospitalier de Mamoudzou.

150 millions d’euros, c’est aussi par exemple :

L’aide annuelle accordée par la France au Sénégal
Le budget d’un nouveau stade prévu à Montpellier
La construction et la rénovation de 10 piscines municipales à Paris
Le prix de vente de la villa de Pablo Picasso à Cannes
Le budget prévisionnel de la restauration de Notre-Dame de Paris
Le prix d’un Boeing 787 « Dreamliner » comme ceux d’Air-Austral
Le prix demandé par Manchester United pour lâcher Paul Pogba au Real Madrid
Le montant présumé que le footballeur Christiano Ronaldo est accusé d’avoir dissimulé dans des paradis fiscaux

La liste de ce que l’on peut faire avec 150 millions d’euros est encore longue.

Encore deux derniers  chiffres : 3964 euros ; c’est le montant de l’effort budgétaire de l’Etat par habitant à Mayotte – jugé trop faible - par la Cour des Comptes dans un rapport de 2016. Rapporté à la population des Comores  ces 150 millions représentent … 184 euros par habitant.