17 migrants blessés dans des affrontements avec des jeunes à Cavani ce dimanche

Les habitants mobilisés au rond-point de Cavani pour empêcher les migrants d'accéder au stade
Des affrontements ont éclaté ce dimanche en fin de journée à proximité du stade de Cavani entre des jeunes du quartier et des migrants. Les pompiers font état de 17 blessés. Des habitants s'étaient mobilisés pour empêcher l'accès au camp du stade.

La situation a été tendue dans le secteur du stade de Cavani ce dimanche 14 janvier. En début de soirée, des jeunes s'en sont pris aux migrants, faisant 17 blessés à coups de pierres, de bâtons et de barres de fer selon les pompiers. C'est suite à l'arrivée de plusieurs dizaines de migrants, qui cherchaient à rejoindre le camp se trouvant à l'intérieur du stade. Des habitants du quartier leur ont barré l'accès au rond-point de Cavani. 

"On est décidé à les faire partir, on n'en peut plus, tous les jours il y en a qui débarquent. Là, ils ne vont pas rentrer", explique une riveraine. Un autre habitant renchérit : "qu'ils soient Somaliens, Nigériens ou Ivoiriens, ce n'est pas notre problème. Nous ne voulons plus de cette population étrangère qui envahit massivement notre île."

Cavani : vives tensions entre riverains et migrants
Des affrontements avec les forces de l'ordre

Certains migrants installés dans le camp sont sortis apporter leur soutien à leurs compatriotes avant de se retrouver eux aussi bloqués à l'extérieur, au niveau du rond-point des Baobabs. "On veut retourner au stade, on n'a nulle part où dormir, pas de toilettes, on n'a rien", précise un ressortissant somalien. La situation a commencé à se tendre, quand des migrants ont jeté des pierres en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. À la tombée de la nuit, des bandes de jeunes sont ensuite intervenues, blessant des migrants à l'intérieur et à l'extérieur du camp.

Des tensions qui interviennent deux jours après la visite sur place de la présidente de l'Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet avait alors expliqué qu'il s'agissait "pour la grande majorité de personnes en situation régulière sur le territoire, soit par un statut de réfugié, soit par une demande d'asile qui est en cours" et que la préfecture devait avant tout régler la question de leur relogement. "S'ils sont là de manière légale, alors qu'ils les amènent sur Paris, car Mayotte ne peut plus accueillir la misère de la région", réplique l'un des manifestants mobilisés ce dimanche.

Le rond-point de Cavani, bloqué par des habitants mobilisés contre l'arrivée de migrants