Un nourrisson de deux mois, arrivé mercredi soir avec sa mère sur un bateau d’immigrants clandestins, est décédé jeudi au centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte. Une enquête judiciaire a été ouverte.
•
Le nouveau drame qui a secoué le Centre de rétention de Mayotte ne va pas calmer les associations et les sénateurs qui recommandent la création d’un second CRA. Voici le récit du drame tel qu’il a été raconté à l’AFP par la préfecture de Mayotte :
Mercredi, à 22H45, une barque a été interceptée en mer par un navire de la Marine nationale, et à 1H00 du matin, les 26 passagers ont été débarqués sur Petite Terre, où se situe le CRA. Une évaluation sanitaire a été faite par un infirmier du Centre hospitalier de Mayotte et, à 2H40, les passagers ont été transférés au CRA. Jeudi à 7H25, une mère a constaté que son enfant ne se réveillait pas et l’a signalé aux policiers de la Police aux frontières. Les pompiers de la caserne située juste en face du centre sont intervenus, un médecin a tenté sans succès de réanimer le bébé.
"Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de la mort et une autopsie sera pratiquée vendredi", a déclaré le procureur de la République, Philippe Faisandier, précisant que "des prélèvements seront faits et envoyés à la Réunion ou en métropole qui indiqueront vraiment les causes du décès".
Un nouveau CRA, pas avant 2015
Ces 26 passagers étaient des nouveaux candidats à l’exil. Originaires des Comores, ils étaient comme d’autres avant eux entassés sur des bateaux appelés kwassa-kwassa, sujets à de nombreux naufrages.
Le ministère de l’Intérieur a rappelé jeudi soir qu’il n’existait "pas d’alternative hôtelière" pour accueillir les étrangers en situation irrégulière à Mayotte et souligné "les conditions particulièrement éprouvantes des traversées".
La mère de l’enfant décédé aurait déclaré avoir subi de grosses vagues pendant le voyage, précise aussi le ministère, soulignant que le CRA permet de procéder à un examen médical, mais aussi de fournir eau, nourriture et vêtements aux immigrants clandestins. Les conditions de rétention sont l’objet de vives critiques, tant des associations, que récemment de sénateurs, préconisant a minima la construction d’un second CRA.
Ce drame relance donc les conditions de rétention des immigrants. Le ministère de l’Intérieur a indiqué que "des bâtiments exclusivement réservés aux familles seront prochainement installés à Mayotte pour permettre de les accueillir dans des conditions satisfaisantes". Par ailleurs, un nouveau CRA "sera livré en 2015, conçu pour tenir compte des observations faites par différents organismes et institutions sur les conditions d’hébergement des étrangers en situation irrégulière".
Par ailleurs, la circulaire du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, datant du 7 juillet, qui recommande d’assigner les familles des sans-papiers avec enfants à résidence plutôt que de les placer en rétention ne s’applique pas à Mayotte. En effet, l’île de l’océan Indien n’est pas régis par le droit commun en matière de droit des étrangers.
Suite à cette circulaire, une mission d’évaluation a été confiée au conseiller d’Etat Alain Christnacht afin qu’il fasse des propositions sur l’entrée et le séjour des étrangers en situation irrégulière à Mayotte, précise encore le ministère de l’Intérieur.
Mercredi, à 22H45, une barque a été interceptée en mer par un navire de la Marine nationale, et à 1H00 du matin, les 26 passagers ont été débarqués sur Petite Terre, où se situe le CRA. Une évaluation sanitaire a été faite par un infirmier du Centre hospitalier de Mayotte et, à 2H40, les passagers ont été transférés au CRA. Jeudi à 7H25, une mère a constaté que son enfant ne se réveillait pas et l’a signalé aux policiers de la Police aux frontières. Les pompiers de la caserne située juste en face du centre sont intervenus, un médecin a tenté sans succès de réanimer le bébé.
"Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de la mort et une autopsie sera pratiquée vendredi", a déclaré le procureur de la République, Philippe Faisandier, précisant que "des prélèvements seront faits et envoyés à la Réunion ou en métropole qui indiqueront vraiment les causes du décès".
Un nouveau CRA, pas avant 2015
Ces 26 passagers étaient des nouveaux candidats à l’exil. Originaires des Comores, ils étaient comme d’autres avant eux entassés sur des bateaux appelés kwassa-kwassa, sujets à de nombreux naufrages.
Le ministère de l’Intérieur a rappelé jeudi soir qu’il n’existait "pas d’alternative hôtelière" pour accueillir les étrangers en situation irrégulière à Mayotte et souligné "les conditions particulièrement éprouvantes des traversées".
La mère de l’enfant décédé aurait déclaré avoir subi de grosses vagues pendant le voyage, précise aussi le ministère, soulignant que le CRA permet de procéder à un examen médical, mais aussi de fournir eau, nourriture et vêtements aux immigrants clandestins. Les conditions de rétention sont l’objet de vives critiques, tant des associations, que récemment de sénateurs, préconisant a minima la construction d’un second CRA.
Ce drame relance donc les conditions de rétention des immigrants. Le ministère de l’Intérieur a indiqué que "des bâtiments exclusivement réservés aux familles seront prochainement installés à Mayotte pour permettre de les accueillir dans des conditions satisfaisantes". Par ailleurs, un nouveau CRA "sera livré en 2015, conçu pour tenir compte des observations faites par différents organismes et institutions sur les conditions d’hébergement des étrangers en situation irrégulière".
Par ailleurs, la circulaire du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, datant du 7 juillet, qui recommande d’assigner les familles des sans-papiers avec enfants à résidence plutôt que de les placer en rétention ne s’applique pas à Mayotte. En effet, l’île de l’océan Indien n’est pas régis par le droit commun en matière de droit des étrangers.
Suite à cette circulaire, une mission d’évaluation a été confiée au conseiller d’Etat Alain Christnacht afin qu’il fasse des propositions sur l’entrée et le séjour des étrangers en situation irrégulière à Mayotte, précise encore le ministère de l’Intérieur.