La cour d’appel de Saint-Denis-de-La-Réunion a annulé mardi la mise en examen d’un indic de deux gendarmes poursuivis dans une affaire de trafic de drogue à Mayotte, où une jeune femme, Roukia, était morte d’overdose en janvier 2011.
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Début août, la cour d’appel de Saint-Denis-de-La-Réunion avait décidé déjà de l’annulation de la mise en examen d’un des deux gendarmes poursuivis.
La chambre a fait de même pour Daniel Abdou, qui avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans cette affaire, a indiqué Philippe Faisandier, procureur de la République de Mamoudzou.
La justice soupçonne des membres des forces de l’ordre —deux gendarmes et un policier— d’avoir mis en circulation de l’héroïne sur l’île, via des Comoriens en situation irrégulière auxquels ils faisaient miroiter des titres de séjour. La jeune femme avait trouvé la mort en prenant cette drogue.
Me Saïd Larifou, défenseur de plusieurs Comoriens également poursuivis, avait expliqué début août que la cour d’appel avait considéré que la mise en examen d’un des deux gendarmes n’était "pas justifiée", aucun indice ne laissant présumer qu’il aurait participé aux faits reprochés à ses collègues. En revanche, les juges avaient confirmé la mise en examen de l’autre gendarme poursuivi, contre lequel "des faits précis et circonstanciés" ont été révélés par l’enquête, selon le même avocat.
Mercredi, Me Larifou a précisé que son client, Daniel Abdou, était un ressortissant comorien considéré comme étranger en situation irrégulière à Mayotte, qui "en sa qualité d’indic travaillait pour le GIR (groupe d’intervention rapide) de Mayotte". Il a également rappelé que M. Abdou s’était présenté "de son plein gré" au cabinet du juge d’instruction chargé du dossier Roukia pour faire des révélations sur les trafics de stupéfiants présumés organisés par le GIR. "Daniel Abdou ne pouvait pas", a-t-il dit, "accepter la trahison des gendarmes qui n’ont pas honoré leur promesse de lui fournir un titre de séjour en contrepartie du travail fourni en sa qualité d’indic".
Le procureur a précisé que les déclarations de Daniel Abdou "restaient dans la procédure". "Il faut laisser passer un délai de 5 jours pour d’éventuels recours en cassation et la chambre d’instruction pourra renvoyer le dossier au procureur de la République pour un réquisitoire supplétif", a-t-il aussi expliqué.
La chambre a fait de même pour Daniel Abdou, qui avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans cette affaire, a indiqué Philippe Faisandier, procureur de la République de Mamoudzou.
La justice soupçonne des membres des forces de l’ordre —deux gendarmes et un policier— d’avoir mis en circulation de l’héroïne sur l’île, via des Comoriens en situation irrégulière auxquels ils faisaient miroiter des titres de séjour. La jeune femme avait trouvé la mort en prenant cette drogue.
Me Saïd Larifou, défenseur de plusieurs Comoriens également poursuivis, avait expliqué début août que la cour d’appel avait considéré que la mise en examen d’un des deux gendarmes n’était "pas justifiée", aucun indice ne laissant présumer qu’il aurait participé aux faits reprochés à ses collègues. En revanche, les juges avaient confirmé la mise en examen de l’autre gendarme poursuivi, contre lequel "des faits précis et circonstanciés" ont été révélés par l’enquête, selon le même avocat.
Mercredi, Me Larifou a précisé que son client, Daniel Abdou, était un ressortissant comorien considéré comme étranger en situation irrégulière à Mayotte, qui "en sa qualité d’indic travaillait pour le GIR (groupe d’intervention rapide) de Mayotte". Il a également rappelé que M. Abdou s’était présenté "de son plein gré" au cabinet du juge d’instruction chargé du dossier Roukia pour faire des révélations sur les trafics de stupéfiants présumés organisés par le GIR. "Daniel Abdou ne pouvait pas", a-t-il dit, "accepter la trahison des gendarmes qui n’ont pas honoré leur promesse de lui fournir un titre de séjour en contrepartie du travail fourni en sa qualité d’indic".
Le procureur a précisé que les déclarations de Daniel Abdou "restaient dans la procédure". "Il faut laisser passer un délai de 5 jours pour d’éventuels recours en cassation et la chambre d’instruction pourra renvoyer le dossier au procureur de la République pour un réquisitoire supplétif", a-t-il aussi expliqué.