D'importants moyens déployés pour traquer un évadé à Mayotte

L’ensemble des forces de police et de gendarmerie de Mayotte sont en alerte pour rechercher le second évadé de la maison d’arrêt de Majicavo (Nord de l’île), SIAKA Rafion, 23 ans,  de nationalité comorienne, le premier ayant été repris dimanche.
L’ensemble des forces de police et de gendarmerie de Mayotte sont en alerte pour rechercher le second évadé de la maison d’arrêt de Majicavo (Nord de l’île), SIAKA Rafion, 23 ans,  de nationalité comorienne, le premier ayant été repris dimanche, a indiqué à l’ AFP la vice-procureure de Mayotte , Hélène BIGOT.

Samedi, deux détenus qualifiés de dangereux, purgeant de longues peines, se sont enfuis par le toit de la prison de Majicavo. Le fugitif mahorais, Ali Mbae , blessé, a été repris dimanche à la plage. Son comparse comorien est toujours introuvable et une fuite vers les Comores voisines (l’île d’Anjouan est à 70 km), donc hors de la juridiction française, n’est pas exclue.
 «  Le maximum des forces de police et de gendarmerie, que ce soit sur terre ou sur mer et même dans les airs, est mis à la recherche de cet évadé et une information judiciaire a été ouverte ce weekend pour déterminer  les circonstances exactes de l’évasion », a déclaré Hélène Bigot, vice – procureure de la République au tribunal de Mamoudzou.
«  Ce que nous savons pour l’ instant, c’est que les détenus se sont servis de mobiliers mis à leur disposition pour escalader un mur d’enceinte et ils ont cassé une partie du grillage pour s’échapper… ce sont des faits qui sont graves en soi », a précisé Hélène BIGOT. 
Selon la magistrate, le fugitif  SIAKA Rafion,  est incarcéré depuis 2009, alternativement  à la maison d’arrêt de Majicavo et ailleurs (à la Réunion, Ndlr).
«  Ce détenu  fait l’objet actuellement de trois condamnations, toutes par la Cour d’assises dont une n’est pas définitive puisqu’il a fait appel… Il est incarcéré actuellement jusqu’ en 2037  pour divers faits notamment des viols aggravés », a – t-elle ajouté. 
Les autorités appellent la population à la plus grande prudence et  invitent les habitants  à alerter les forces de l’ordre au moindre indice. La photo du fuyard est largement diffusée.(Emmanuel Tusevo , correspondant AFP)