Le député PS de La Réunion, Patrick Lebreton a dévoilé mardi à Mamoudzou,chef- lieu du département de Mayotte, des pistes du rapport de sa mission sur la régionalisation de l'emploi dans les outremers.
Le député PS de La Réunion, Patrick Lebreton a dévoilé mardi à Mamoudzou des pistes du rapport de sa mission sur la régionalisation de l'emploi dans les outre mers.
Cette mission lui a été confiée le 8 avril dernier par le Premier ministre Jean Marc Ayrault préoccupé par la situation des territoires ultramarins où le taux de chômage atteint près de 25 % dans la population active. Ce taux dépasse 50% pour les jeunes de moins de 25 ans.
Le chômage : un véritable fléau en outremer
Les personnes moins qualifiées sont les plus touchées mais les diplômés et cadres sont aussi confrontés à un certain nombre de freins qui les empêchent d'accéder aux emplois à responsabilité dans les territoires dont ils sont originaires.
La mission doit examiner aussi les questions de recrutement, de l'affectation et du déroulement de carrière des fonctionnaires ultramarins dans les territoires dont ils sont issus.
Structurer un service public de l' éducation avec des enseignants locaux à Mayotte
Patrick Lebreton a évoqué une vingtaine de propositions dans son rapport et espère que quatre ou cinq de celles -ci seront traduits en dispositifs législatifs ou réglementaires.
En ce qui concerne particulièrement Mayotte, nouveau département français en pleine structuration où le député de La Réunion vient de passer trois jours, Patrick Lebreton a souligné la nécessité de structurer un appareil de formation digne de la république française.
" Cette initiative pourra solutionner le problème de rotation dans les classes ... et mieux préparer une élite locale pour demain. Nous demanderons une vraie solution à ce problème, il faut structurer à moyen terme un service public de l'éducation avec des enseignants locaux motivés par le développement de leur pays. », a-t-il souligné.
Il précise qu'il n'est pas question pour lui de verser dans des polémiques sur la question de savoir qui est mahorais ou réunionnais.
" J'ai une définition large, pour moi, celui qui est réunionnais ou mahorais, c'est celui qui veut s'investir dans le développement de La Réunion ou de Mayotte. Il n'y a pas un seul élément de définition mais un faisceau de critères qu'il faut réunir parmi lesquels les centres des intérêts matériels et moraux (CIMM)", a expliqué Patrick Lebreton.
Instaurer un droit de retour des fonctionnaires ultramarins dans leur territoire d' origine
Il a relevé chez ses nombreux interlocuteurs le souhait de décloisonner le fonctionnement des acteurs à Mayotte, l’Etat et ses services, les collectivités territoriales, les acteurs économiques, les partenaires sociaux.
Patrick Lebreton préfère parler des outremers plutôt que d'un outre mer et des régionalisations de l'emploi à la place de la régionalisation de l'emploi.
" Les départements ultramarins que je suis entrain de parcourir diffèrent par leur démographie, leur géographie, leurs évolutions historiques. L'instauration d'un droit de retour des fonctionnaires ultramarins dans leur territoire d'origine figurera dans le rapport », a annoncé Patrick Lebreton en citant notamment les gardiens de la paix qui se trouvent la plupart du temps à Paris et qui n’arrivent pas à exercer leur métier dans leur île.
Le rapport préconise des dispositifs adaptés à des situations particulières tels que des concours réservés ou des passerelles entre services extérieurs de l'Etat afin de favoriser l'accès aux ultramarins à des postes d'encadrement dans la fonction publique y compris la haute fonction publique.
Adéquation entre les formations et les besoins économiques des territoires
En ce qui concerne le secteur privé, Patrick Lebreton a souligné la nécessité d'une mise en adéquation des formations des spécialisations aux besoins des activités économiques.
Après La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Mayotte, il poursuivra sa mission à La Réunion. Il devrait rendre son rapport au Premier ministre à la mi-octobre.
Emmanuel Tusevo , Correspondant de l' Agence France Presse, AFP
Cette mission lui a été confiée le 8 avril dernier par le Premier ministre Jean Marc Ayrault préoccupé par la situation des territoires ultramarins où le taux de chômage atteint près de 25 % dans la population active. Ce taux dépasse 50% pour les jeunes de moins de 25 ans.
Le chômage : un véritable fléau en outremer
Les personnes moins qualifiées sont les plus touchées mais les diplômés et cadres sont aussi confrontés à un certain nombre de freins qui les empêchent d'accéder aux emplois à responsabilité dans les territoires dont ils sont originaires.
La mission doit examiner aussi les questions de recrutement, de l'affectation et du déroulement de carrière des fonctionnaires ultramarins dans les territoires dont ils sont issus.
Structurer un service public de l' éducation avec des enseignants locaux à Mayotte
Patrick Lebreton a évoqué une vingtaine de propositions dans son rapport et espère que quatre ou cinq de celles -ci seront traduits en dispositifs législatifs ou réglementaires.
En ce qui concerne particulièrement Mayotte, nouveau département français en pleine structuration où le député de La Réunion vient de passer trois jours, Patrick Lebreton a souligné la nécessité de structurer un appareil de formation digne de la république française.
" Cette initiative pourra solutionner le problème de rotation dans les classes ... et mieux préparer une élite locale pour demain. Nous demanderons une vraie solution à ce problème, il faut structurer à moyen terme un service public de l'éducation avec des enseignants locaux motivés par le développement de leur pays. », a-t-il souligné.
Il précise qu'il n'est pas question pour lui de verser dans des polémiques sur la question de savoir qui est mahorais ou réunionnais.
" J'ai une définition large, pour moi, celui qui est réunionnais ou mahorais, c'est celui qui veut s'investir dans le développement de La Réunion ou de Mayotte. Il n'y a pas un seul élément de définition mais un faisceau de critères qu'il faut réunir parmi lesquels les centres des intérêts matériels et moraux (CIMM)", a expliqué Patrick Lebreton.
Instaurer un droit de retour des fonctionnaires ultramarins dans leur territoire d' origine
Il a relevé chez ses nombreux interlocuteurs le souhait de décloisonner le fonctionnement des acteurs à Mayotte, l’Etat et ses services, les collectivités territoriales, les acteurs économiques, les partenaires sociaux.
Patrick Lebreton préfère parler des outremers plutôt que d'un outre mer et des régionalisations de l'emploi à la place de la régionalisation de l'emploi.
" Les départements ultramarins que je suis entrain de parcourir diffèrent par leur démographie, leur géographie, leurs évolutions historiques. L'instauration d'un droit de retour des fonctionnaires ultramarins dans leur territoire d'origine figurera dans le rapport », a annoncé Patrick Lebreton en citant notamment les gardiens de la paix qui se trouvent la plupart du temps à Paris et qui n’arrivent pas à exercer leur métier dans leur île.
Le rapport préconise des dispositifs adaptés à des situations particulières tels que des concours réservés ou des passerelles entre services extérieurs de l'Etat afin de favoriser l'accès aux ultramarins à des postes d'encadrement dans la fonction publique y compris la haute fonction publique.
Adéquation entre les formations et les besoins économiques des territoires
En ce qui concerne le secteur privé, Patrick Lebreton a souligné la nécessité d'une mise en adéquation des formations des spécialisations aux besoins des activités économiques.
Après La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Mayotte, il poursuivra sa mission à La Réunion. Il devrait rendre son rapport au Premier ministre à la mi-octobre.
Emmanuel Tusevo , Correspondant de l' Agence France Presse, AFP