La prolifération des chiens errants est devenu un véritable fléau à Mayotte à tel point que le préfet Seymour MORSY a procédé, par arrêté, à la nomination d'un nouveau lieutenant de louveterie.
La prolifération des chiens errants est devenu un véritable fléau à Mayotte à tel point que le préfet Seymour MORSY a procédé, par arrêté, à la nomination d'un nouveau lieutenant de louveterie.
« Thierry PELOURDEAU, nommé à ce poste vacant depuis février 2012, aura à gérer la régulation des animaux nuisibles susceptibles d’occasionner des dégâts ou de ceux dont la destruction apparaît nécessaire dans l’intérêt public au sens de la réglementation chasse / protection de la nature, précise encore la préfecture de Mayotte. », indique un communiqué de la préfecture.
Daniel LABORDE, Directeur de la DAAF de Mayotte, a confirmé à « Mayotte 1ère.fr – Actualités » la gravité de la prolifération des chiens errants.
"Les chiens errants sont très nombreux. Il n’y a pas de recensement exhaustif mais on estime leur nombre de 10 à 15.000, un chiffre très significatif surtout pour un petit territoire comme Mayotte.", a-t-il indiqué à « Mayotte 1ère.fr Actualités ».
En règle générale, ce sont les communes qui sont chargées de lutter contre les animaux divagants notamment les chiens errants, qu'ils soient domestiques ou sauvages.
A défaut des responsabilités des communes, ce qui est le cas de Mayotte notamment parce le chien est considéré comme impur et qu’il est tabou de le toucher selon la religion (Mayotte, département français est à 90% musulmane), ce sont les services de l’Etat qui prennent le relais pour lutter contre le phénomène de divagation des animaux.
Le code rural prévoit que ce soit la DAAF qui intervienne à la place des communes contre ce fléau.
" Nous avons un dispositif essentiellement de capture des chiens errants avec 2 agents et 1 budget annuel assez conséquent qui est dédié à cette opération de l’ordre d’environ 200 à 250.000 euros chaque année.", a indiqué Daniel LABORDE.
Deux raisons majeures expliquent la prolifération des chiens errants, selon le directeur de la DAAF :
- le nombre d’abandons assez importants des chiens par des gens qui quittent Mayotte et qui avaient pris des chiens à leur arrivée dans le département pour sécuriser et protéger leurs biens. Mayotte dispose de très peu de refuges en capacité d'accueillir ces animaux abandonnés.
- l’élevage des chiens par des jeunes, souvent des adolescents, par défi vis - à - vis de l’autorité parentale... en particulier des chiens de race dangereuse.
" Ces jeunes font des croisements des animaux dangereux de catégorie A qui sont soumis à une réglementation très stricte. Tout ceci contribue à augmenter considérablement le nombre d’animaux errants. Il y a 20 ou 30 ans, on ne parlait pas de ce phénomène et en l’espace de 10 à 15 ans, ce nombre a littéralement explosé. », souligne encore Daniel LABORDE.
Le directeur de la DAAF dégage une triple dangerosité provoquée par cette situation :
- Un problème de sécurité. Les chiens en meute sont agressifs et peuvent s’attaquer aux personnes. Des enfants ont été tués par des chiens en métropole.
– Il y a aussi un risque en terme de santé publique parce les chiens en situation sauvage peuvent être des vecteurs des maladies telles que la rage. Cette maladie existe à Madagascar, une île voisine. Elle n’est pas répertoriée à Mayotte mais on ne sait jamais, s’exclame Daniel LABORDE.
- Ce dernier parle aussi de l’impact économique. Dans certaines situations, dans les communes et les zones rurales, ces chiens errants s’attaquent à des troupeaux ou à des animaux domestiques. Un éleveur à Mayotte a perdu d’un coup, il y a 15 jours, 6 zébus et 20 volailles. L’impact économique des chiens errants commence à devenir préoccupant, selon lui.
« Les jeunes qui entretiennent les chiens sortent avec eux la nuit, ils les rendent méchants et potentiellement, il peut survenir des agressions sur des personnes et sur nos agents de la DAAF spécialisés dans la capture des chiens errants. Au cours des interventions de capture, nos agents se font accompagner par les forces de l’ordre, équipes de police municipale, peloton spécial d’intervention de la gendarmerie…
Ces agents doivent être en capacité de neutraliser et de raisonner ces jeunes détenteurs de chiens. », dit aussi Daniel LABORDE.
Le directeur de la DAAF indique que les moyens de lutte contre ce fléau consistent essentiellement en la capture, environ 700 animaux (adultes et jeunes) ont été capturés en 2014, puis en une garde pendant 4 jours (délai réglementaire) et enfin en l’euthanasie par un vétérinaire.
Il ajoute que les méthodes de piégeage et d'appâts empoisonnés ne fonctionnent pas et peuvent s'avérer dangereuses pour d'autres animaux (makis, roussettes notamment).
A la question de savoir pourquoi cette nomination d’un lieutenant de louveterie (LL), Daniel LABORDE répond que « les animaux sont difficiles à capturer (farouches, sortant la nuit, comportement de meute, ...) et dans certaines situations, comme les plages (où les dégâts aux tortues et à leurs pontes seraient nombreux), les agents de la DAAF ne peuvent pas intervenir. Des tirs de prélèvement (mission d'un LL) peuvent être utiles en pareil cas. »
« Thierry PELOURDEAU, nommé à ce poste vacant depuis février 2012, aura à gérer la régulation des animaux nuisibles susceptibles d’occasionner des dégâts ou de ceux dont la destruction apparaît nécessaire dans l’intérêt public au sens de la réglementation chasse / protection de la nature, précise encore la préfecture de Mayotte. », indique un communiqué de la préfecture.
Daniel LABORDE, Directeur de la DAAF de Mayotte, a confirmé à « Mayotte 1ère.fr – Actualités » la gravité de la prolifération des chiens errants.
"Les chiens errants sont très nombreux. Il n’y a pas de recensement exhaustif mais on estime leur nombre de 10 à 15.000, un chiffre très significatif surtout pour un petit territoire comme Mayotte.", a-t-il indiqué à « Mayotte 1ère.fr Actualités ».
En règle générale, ce sont les communes qui sont chargées de lutter contre les animaux divagants notamment les chiens errants, qu'ils soient domestiques ou sauvages.
A défaut des responsabilités des communes, ce qui est le cas de Mayotte notamment parce le chien est considéré comme impur et qu’il est tabou de le toucher selon la religion (Mayotte, département français est à 90% musulmane), ce sont les services de l’Etat qui prennent le relais pour lutter contre le phénomène de divagation des animaux.
Le code rural prévoit que ce soit la DAAF qui intervienne à la place des communes contre ce fléau.
" Nous avons un dispositif essentiellement de capture des chiens errants avec 2 agents et 1 budget annuel assez conséquent qui est dédié à cette opération de l’ordre d’environ 200 à 250.000 euros chaque année.", a indiqué Daniel LABORDE.
Deux raisons majeures expliquent la prolifération des chiens errants, selon le directeur de la DAAF :
- le nombre d’abandons assez importants des chiens par des gens qui quittent Mayotte et qui avaient pris des chiens à leur arrivée dans le département pour sécuriser et protéger leurs biens. Mayotte dispose de très peu de refuges en capacité d'accueillir ces animaux abandonnés.
- l’élevage des chiens par des jeunes, souvent des adolescents, par défi vis - à - vis de l’autorité parentale... en particulier des chiens de race dangereuse.
" Ces jeunes font des croisements des animaux dangereux de catégorie A qui sont soumis à une réglementation très stricte. Tout ceci contribue à augmenter considérablement le nombre d’animaux errants. Il y a 20 ou 30 ans, on ne parlait pas de ce phénomène et en l’espace de 10 à 15 ans, ce nombre a littéralement explosé. », souligne encore Daniel LABORDE.
Le directeur de la DAAF dégage une triple dangerosité provoquée par cette situation :
- Un problème de sécurité. Les chiens en meute sont agressifs et peuvent s’attaquer aux personnes. Des enfants ont été tués par des chiens en métropole.
– Il y a aussi un risque en terme de santé publique parce les chiens en situation sauvage peuvent être des vecteurs des maladies telles que la rage. Cette maladie existe à Madagascar, une île voisine. Elle n’est pas répertoriée à Mayotte mais on ne sait jamais, s’exclame Daniel LABORDE.
- Ce dernier parle aussi de l’impact économique. Dans certaines situations, dans les communes et les zones rurales, ces chiens errants s’attaquent à des troupeaux ou à des animaux domestiques. Un éleveur à Mayotte a perdu d’un coup, il y a 15 jours, 6 zébus et 20 volailles. L’impact économique des chiens errants commence à devenir préoccupant, selon lui.
« Les jeunes qui entretiennent les chiens sortent avec eux la nuit, ils les rendent méchants et potentiellement, il peut survenir des agressions sur des personnes et sur nos agents de la DAAF spécialisés dans la capture des chiens errants. Au cours des interventions de capture, nos agents se font accompagner par les forces de l’ordre, équipes de police municipale, peloton spécial d’intervention de la gendarmerie…
Ces agents doivent être en capacité de neutraliser et de raisonner ces jeunes détenteurs de chiens. », dit aussi Daniel LABORDE.
Le directeur de la DAAF indique que les moyens de lutte contre ce fléau consistent essentiellement en la capture, environ 700 animaux (adultes et jeunes) ont été capturés en 2014, puis en une garde pendant 4 jours (délai réglementaire) et enfin en l’euthanasie par un vétérinaire.
Il ajoute que les méthodes de piégeage et d'appâts empoisonnés ne fonctionnent pas et peuvent s'avérer dangereuses pour d'autres animaux (makis, roussettes notamment).
A la question de savoir pourquoi cette nomination d’un lieutenant de louveterie (LL), Daniel LABORDE répond que « les animaux sont difficiles à capturer (farouches, sortant la nuit, comportement de meute, ...) et dans certaines situations, comme les plages (où les dégâts aux tortues et à leurs pontes seraient nombreux), les agents de la DAAF ne peuvent pas intervenir. Des tirs de prélèvement (mission d'un LL) peuvent être utiles en pareil cas. »