Saïd Omar Oili demande à L’Etat de financer « l’école pour tous. »

Des collégiens de Koungou, à Mayotte (en 2011)
Les maires de Mayotte demandent à l’Etat de financer la scolarisation des enfants issus de l’immigration clandestine.
Le  Congrès des Maires  qui devait se tenir lundi 16 novembre à Paris a été reporté au mois de mai prochain à cause des attentats et des mesures sécuritaires consécutives.

Toutefois un grand rassemblement des maires des collectivités ultramarines a bien eu lieu au siège de l’Association des Maires de France.
Ils étaient une centaine à avoir rejoint la capitale avant le vendredi noir.
Ils ont profité pour mettre sur la table des sujets de préoccupations particulières à leurs communes éloignées de la métropole.
Et parmi les sujets abordés, la baisse des dotations des collectivités constatée dans toutes les mairies de France.
 
Une baisse des moyens qui impacte particulièrement les collectivités d’Outremer confrontées déjà à de nombreuses difficultés.
 
Le président de l’association des maires de Mayotte,  Saïd Omar Oili a aussi demandé à ce que l’Etat prenne en compte, dans ses dotations à Mayotte, les dépenses supplémentaires qui s’imposent aux communes pour pouvoir scolariser les enfants issus de l’immigration clandestine.
 
En effet, chaque année, les établissements scolaires de Mayotte intègrent des centaines d’élèves originaires de la région. Depuis quatre années, les syndicats d’enseignants affirment qu’il manque 400 salles de classe. La campagne de constructions et de remises aux normes de l’existant ne suffit pas encore à combler.
D’ailleurs, la mise en place de la loi sur les nouveaux rythmes scolaires se fait difficilement à cause de ce manque.
Enfin, la demande du maire de Dzaoudzi Labattoir est aussi valable pour ce qui est de la restauration scolaire qui devra être généralisée dès l’année scolaire.