2016, une année agitée dans le secteur de l'éducation à Mayotte

L'année 2016 a été le prolongement des revendications des syndicats de l'éducation nationale à Mayotte de l'année 2015. Retour sur les principaux points de la lutte syndicale.
L'école, ou plutôt l'éducation nationale en générale, a été au centre des principaux mouvements sociaux à Mayotte durant l'année 2016.
Les difficultés d'appliquer la loi sur les rythmes scolaires ont été cette année aussi mises en avant par les parents d’élevés et leurs associations. Dans des régions, les manifestations ont débouché sur des fermetures d'établissements et des bureaux des représentants de l'académie. Elles ont parfois donné lieu à des campagnes d'expulsions d'enfants de familles en situation irrégulière. 
Les syndicats d'enseignants, surtout ceux du primaire, ont mené durant pratiquement toute l'année 2016, une campagne similaire à l'année précédente: pour que tout le département soit classé REP +, réseau d’éducation prioritaire plus, avec cette fois-ci," les moyens qui accompagnent ce statut". L’insuffisance des classes donc, les classes surpeuplées ont aussi fait partie des revendications, et bien évidement, le manque d'hygiène et sécurité.
La plateforme revendicative de la mobilisation du 8 novembre dernier à l'appel de SNUipp-FSU Mayotte a été une sorte de synthèse et annonce les combats de l'année 2017:

 La reprise en compte de l’ancienneté générale de service (AGS) des anciens instituteurs de la CDM qui ont été intégrés dans le corps des IFPERM.

 Un système éducatif de qualité avec la transformation de toute l’Académie de Mayotte en REP+ et un dispositif de formation performant ; Mayotte remplit les critères pour que tout le département devienne un REP+.
 
 Une indexation des salaires au même niveau qu’à la Réunion (53%). Le 13 septembre, la préfecture a affirmé qu’une revoyure avec la hausse du taux d'indexation des salaires équivalent à celui de la Réunion (1,53) est prévue actuellement. Le gouvernement doit préciser la date de cette réunion de revoyure.