Accident STM : Des barges qui ne respectent toujours pas le code international de la sécurité

Descente de la barge
Le fait-divers a choqué tous les usagers de la barge. Un passager a eu tous les doigts d’une main écrasée par la porte de l’amphidrome Imane. L’incident survenu vendredi dernier n’est pas le premier du genre. Un accident similaire a déjà eu lieu en 2022. Mais les règles de sécurité ne sont pas toujours suivies à bord.

« Pourtant sur le bateau aucun panneau d’affichage pour alerter les usagers » explique cet agent qui préfère rester anonyme.

Hier encore un passager s’est jeté à l’eau pour fuir les forces de l’ordre rapportent des témoins. Des incidents répétitifs interrogent sur la sécurité à bord des navires du Service de Transport Maritimes.

  • Des barges sans permis de naviguer

Ces barges n'ont en effet plus de permis de navigation depuis plusieurs années. Un sujet qui revient régulièrement sur la table. Mais selon Omar Ali, troisième vice-président du Conseil départemental en charge des transports, des efforts ont été déployés en ce sens. Quatre navires auraient obtenu leur permis de navigation à la suite d’un audit des affaires maritimes. 

La direction de la mer Sud Océan Indien indique "qu'aucun audit permettant de constater la conformité du STM au code de gestion de la sécurité (ISM) n'a pu être réalisé depuis le 23 juin 2021, faute de présentation d'éléments probants par la compagnie." Cette absence de certification empêche notamment la délivrance de certificats de sécurité, comme le permis de navigation, à l'ensemble de ses navires.

  • L'ISM leur a été retiré depuis plus de 2 ans

Mais pour l’ISM, il faudra attendre. Ce code international de gestion de la sécurité s’applique aux compagnies maritimes. Il exige la conformité avec les règles et règlements obligatoires.  Ce document majeur qui atteste de la sécurité à bord des navires leur a été retiré depuis plus de 2 ans. En cause, des soucis pour comptabiliser les passagers.

«Nous sommes responsables de tout ce qui se passe sur le navire. Et il n’y a aucune assurance qui nous couvre. Nous travaillons avec la boule au ventre.»

Un commandant du STM

Malgré l’installation des tourniquets, aujourd’hui encore il est difficile de savoir combien de personnes montent sur le navire à chaque rotation. Ce qui pose aussi de graves problèmes de sécurité.

"Aujourd'hui si mon bateau prend feu, Personne ne pourra dire aux secouristes combien de passagers il faut sauver. "

Un commandant du STM

Pour se mettre en règle en termes de sécurité, le STM doit déjà recruter un nouveau directeur d’exploitation. - Le dernier a démissionné suite aux barrages de février 2024 – selon Omar Ali, le recrutement est en cours. Un nouveau directeur pour combien de temps ? En effet, les problèmes de gestion récurrents dans le service, entraînent de nombreuses démissions parmi les cadres.