L'actualité régionale 29 Avril

COMORES

5 morts, c’est le bilan officiel laissé par le cyclone Kenneth. Le président Azali a annoncé une mesure de solidarité nationale


10% seront prélevés sur tous les salaires du mois de mars de la fonction publique pour venir en aide aux sinistrés. La mesure annoncée dans une mosquée par le président lors de la prière du vendredi fait débat. Sur les réseaux sociaux, des fonctionnaires expliquent qu’ils aimeraient déjà toucher leur mois de mars car ils ont des arriérés. Un autre a fait le calcul : compte tenu du nombre de fonctionnaires et du nombre présumé de sinistrés, cela ferait 2 euros par sinistré. D’autres encore font remarquer que de nombreux fonctionnaires sont eux-mêmes sinistrés par la catastrophe. Enfin certains font preuve d’un humour grinçant en faisant remarquer que leur salaire est déjà  à lui seul une catastrophe.





MOZAMBIQUE

Le même cyclone a détruit plus de 20 000 maisons dans le nord du Mozambique, un bilan provisoire annonce aussi 5 morts


Les destructions sont impressionnantes. Des villages entiers ont été rasés par les vents, les toitures, les charpentes et parfois même les murs des maisons se sont effondrés. Il y a des centaines de milliers de sinistrés et les intempéries ne sont pas terminées. Hier, il y avait encore des pluies torrentielles à Pemba. Cette grande ville du nord a été moins touchée que d’autres par le cyclone, mais les pluies isolent maintenant certains quartiers. Des pompiers brésiliens sont arrivés à la rescousse pour sauver des habitants.
Le reste de la province de Cabo Delgado est difficile d’accès. Les Nations Unies lancent un appel à l’aide pour de l’appui aérien. Il faut des hélicoptères pour accéder aux victimes. Ceux présents au Mozambique n’en ont pas fini avec les suites du précédent cyclone Idai dans le centre du pays.




MADAGASCAR

Une claque pour le président malgache : son projet de référendum a été retoqué par la Haute Cour Constitutionnelle


C’est le premier échec politique d’Andry Rajoelina depuis son élection triomphale à la présidentielle l’année dernière. Il voulait organiser un référendum constitutionnel le 27 mai, en même temps que les législatives. Ses buts principaux  étant de supprimer le Sénat, et de renforcer la décentralisation. Mais la plus haute instance judiciaire le lui refuse. Selon la constitution le président peut lancer tout seul un référendum, mais pas sur ce genre de question constitutionnelle. Andry Rajoelina n’a pas respecté les étapes de concertation préalables. C’est un camouflet pour le président, surnommé TGV à cause de sa rapidité d’action.  Il avait déjà signé le décret de convocation des électeurs. Le président promet que c’est partie remise, pour après les législatives. Ces réformes constitutionnelles font partie de ses promesses de campagne.




MAURICE

Dans les jeux de pouvoir on a la famille Jugnauth. On connait le père, le fils… Voici maintenant l’oncle qui refait parler de lui


Il s’appelle Ashok Jugnauth, et il vient d’annoncer sa candidature aux prochaines élections générales à Maurice, avec l’intention affichée de déloger… son neveu Pravind Jugnauth, qu’il considère comme « le pire premier ministre que Maurice ait jamais connu ». Ashock Jugnauth est le frêre d’Anerod Jugnauth 88 ans, deux mandats de président et 5 fois premier ministre ; qui a laissé la place à son fils Pravind Jugnauth en septembre dernier, avant de se faire tailler sur mesure un poste de ministre senior, sans portefeuille mais avec beaucoup d’influence sur le gouvernement. Cette guerre fratricide au sein du pouvoir amuse quelques mauriciens et en agace beaucoup d’autres. Les prochaines élections générales ne sont pas encore fixées. Elles doivent avoir lieu au plus tard dans un an, en mai 2020.



TANZANIE

Toute la population de la Tanzanie devra subir des tests de dépistage du SIDA d’ici l’année prochaine


Le premier ministre Kassim Majaliwa l’a annoncé devant le parlement. Tous les tanzaniens seront testés HIV en 2020. Les séropositifs se verront obligatoirement administrer les traitements antirétroviraux. En Tanzanie, on estime à 82 000 le nombre de personnes supplémentaires infectées chaque année. La majorité sont des jeunes, mais la fourchette va de 15 à 64 ans. Le premier ministre estime que les campagnes de prévention, dans les écoles ne suffisent pas et qu’il faut passer à la vitesse supérieure. « Des tests sont disponibles dans tout le pays » dit-il, et il faut les utiliser à grande échelle.