L'actualité régionale à travers la presse 24 Octobre

MAURICE

L’affaire de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi fait des vagues jusqu’à l’île Maurice



Des journaux mauriciens soulignent l’absence de réaction du gouvernement alors que le monde entier s’indigne de ce crime. « Défimédia » évoque le  « silence radio » sur cette affaire. Le journal « L’Express de Maurice » pose la question « Maurice devrait-elle boycotter l’Arabie Saoudite ? ». Une délégation mauricienne se rend au « Davos du désert », cette rencontre économique boudée par de très nombreux pays à cause de cette affaire Khasshoggi.
Mais cette question en entraine une autre dans ce même journal: « Maurice peut-elle se permettre de condamner à son tour l’Arabie Saoudite ? ». Hier encore Maurice signait trois prêts du gouvernement saoudien. Tous les ans 1 500 visas pour le « hadj » sont accordés à l’île. Maurice leur achète du pétrole… Bref tout uns série de raisons qui incitent à fermer les yeux sur les crimes du régime saoudien.



COMORES


Aux Comores, on ne se pose pas du tout ce genre de questions. Les saoudiens y sont accueillis à bras ouverts


La Gazette des Comores  rapporte qu’une délégation saoudienne chargée de la coopération en matière de justice est arrivée à Moroni depuis lundi. Le ministre de la justice leur a expliqué les « besoins urgents »de son ministère et la nécessité de formation des juges et des cadis des tribunaux islamiques. « Nous devrions avoir une réponse dans un court délai » a dit le ministre.
Aucune allusion bien sûr au meurtre du journaliste saoudien qui fait la une dans le monde entier.
On ne sait pas jusqu’où ira la coopération judiciaire avec Riyad. En matière pénale, personne n’ose imaginer une coopération trop étroite. Les justiciables comoriens auraient du souci à se faire, compte tenu des châtiments au fouet et aux amputations au sabre appliqués dans ce pays.

L’affaire d’Anjouan n’est pas soldée, le gouverneur Abdou Salami, toujours privé de liberté, n’est pas remplacé


Le gouverneur est toujours retenu dans sa résidence. Les autorités l’accusent d’avoir fomenté la rébellion de la semaine dernière, ce qu’il nie. Aucune mesure nouvelle n’a été pour l’heure annoncée pour l’organisation de l’exécutif local.
Pendant ce temps, à Moroni, le « dialogue inter-comorien » initié par l’Union Africaine est en train de faire naufrage. Après l’opposition, c’est au tour de la société civile de quitter la table des négociations. Hier, la nouvelle organisation patronale « Opaco » a annoncé son retrait, elle ne voit plus la nécessité de continuer un dialogue en l’absence des partis d’opposition.



MADAGASCAR

Certains candidats à la présidentielle de novembre rêvent encore de faire reporter l’élection


Ils ont 26 des 36 candidats à avoir signé une pétition pour demander une révision de la liste électorale, qui entrainerait un report du 1er tour prévu pour dans deux semaines. Ils se réuniront jeudi à Ivato. Pour le gouvernement et pour la Commission Electorale il n’est pas question de changer quoi que ce soit dans l’organisation du scrutin. Parmi ces candidats contestataires figure l’ancien président Didier Ratsiraka, mais pas son neveu Roland Ratsiraka. Ceux que l’on appelle « les gros candidats » continuent leur campagne à un rythme soutenu, ils sont tous anciens présidents : Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et le président sortant Hery Rajaonarinamampianina.


Un français a été tué lors d’un cambriolage à Antananarivo


Cela s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi dernier, dans le quartier d'Ankadikely Ilafy. Lorsque le propriétaire, alerté par le bruit, a jeté un œil par la fenêtre, il a reçu une balle en pleine tête, rapporte « L’Express de Madagascar ». Sa femme, sa fille et son aide ont été maîtrisés, et le chien a été abattu. 

Les agresseurs ont volé ordinateur portable, un téléphone et de l’argent liquide avant de prendre la fuite. La victime, âgée d'une cinquantaine d'année, était patron d'une usine de textile. 

 


LA REUNION

Les passagers d’un vol d’Air France hier entre Paris et la Réunion ont fait une escale inattendue


L’appareil a dû se poser au Caire en Egypte car un des passagers a fait un malaise jugé suffisamment grave pour dérouter l’avion.  L’état de santé de cette personne nécessitait en effet une prise en charge médicale d’urgence. Deux médecins à bord, également passagers, en liaison avec le Samu, ont demandé son hospitalisation d’urgence. Le vol est arrivé avec trois heures de retard à La Réunion, après avoir laissé le malade dans un hôpital égyptien.