L'actualité régionale à travers la presse 25 Octobre

COMORES

Le gouverneur d’Anjouan est dans la tourmente, soutenu par son collègue de Moroni




Le gouverneur de la Grande Comore, Hassani Hamadi, se dit persuadé que le bilan est plus lourd que les trois morts annoncés par le gouvernement. Selon il y aurait eu au moins dix morts.
Le gouverneur de Ngazidja (la Grande Comore), opposé au président Azali,  apporte également son soutien à son collègue d’Anjouan Abdou Salami, suspecté d’être à l’origine des troubles et toujours retenu à son domicile par des gendarmes. Selon le journal Massiwa, le gouverneur Abdou Salami pourrait être déféré devant la Cour de Sûreté de l’Etat. Les chefs d’inculpation retenus contre lui seraient nombreux : meurtre, sécession, entrave à la circulation, coups et blessures volontaires, incitation à la violence, et port illégal d’armes.


MADAGASCAR

« L’attractivité de Madagascar est mise à mal par une insécurité persistante »


C’est le titre d’un article du journal « Le Monde » dans lequel il est écrit « qu’ après le meurtre d’un industriel français, le milieu des affaires réclame « un environnement de stabilité » pour « booster l’économie ». Le journal revient sur l’assassinat, le week-end dernier, de Stéphane Laurin, 51 ans, lors du cambriolage de sa maison. Le Français, qui vivait dans la Grande Ile depuis vingt-sept ans, était directeur de l’entreprise textile Festival, installée dans une zone franche.
« L’insécurité à Madagascar est persistante. Dans la capitale, dès que la nuit tombe, les rues se vident et « Tana » change de visage. De bruyante et embouteillée, la capitale devient presque fantomatique ». Dans le même article, une hotelière témoigne : Sur l’avenue de l’Indépendance, deux hommes ont coupé la lanière de mon sac alors que je portais mon fils dans les bras ».
Sur les cinq dernières années, selon les statistiques de la gendarmerie nationale, 4 000 personnes ont été tuées à Madagascar, victimes du banditisme.



LA REUNION

La ministre des outremers Annick Girardin arrive ce matin à la Réunion, accueillie par des manifestants


Les personnels hospitaliers ont décidé de se rassembler à l’aéroport de Gillot à l’arrivée de la ministre pour protester contre la suppression de l’indexation de vie chère sur leurs primes. Une indexation qui a été jugée illégale. Les syndicats ont intenté un recours auprès du conseil d’Etat ; ils jugent inacceptables la baisse du pouvoir d’achat.
La visite d’Annick Girardin est prévue sur trois jours.




TANZANIE – MOZAMBIQUE

La Tanzanie et le Mozambique s’attaquent aux foyers terroristes à leur frontière


Une centaine de personnes ont été arrêtées dans le sud de la Tanzanie ces derniers jours. Une même vague d’arrestation a eu lieu côté mozambicain de la frontière. Les deux pays veulent unir leurs efforts pour empêcher l’installation de bases du groupe islamiste « Chabab » qui a commencé à semer la terreur dans la province mozambicaine de Cabo Delgado. Des attaques de villages ont fait 90 morts depuis un an. Depuis le début du mois, 189 accusés de terrorisme sont jugés par un tribunal spécial installé près de Pemba au Mozambique.




KENYA

Un député part en guerre contre « l’invasion des chinois »


Il s’appelle Rigathi Gachagu. Cet élu du parlement kenyan dont RFI rapporte les propos,  est intarissable sur le mal selon lui causé par la Chine. Le député dénonce une « invasion économique ». Il accuse les entreprises chinoises d'avoir remplacé les commerces kényans et de voler les emplois. « Ces gens sont arrivés lentement, et lentement ils expulsent le propriétaire de la maison, économiquement. Cela doit cesser ».
Il propose une loi limitant l’arrivée d’étrangers à un investissement minimum de 10 millions de dollars. Son texte n’a aucune chance de passer. Le Kenya, comme d’autres pays africains, entretient des relations très étroites avec la Chine.