L'actualité régionale à travers la presse 28 mai 2018

COMORES

La colère gronde chez les partisans d’Ahmed Abdallah Sambi.



L’ancien président est toujours en résidence surveillée. Cette colère ne monte pas seulement aux Comores mais aussi dans la diaspora. A Paris, des anjouanais se sont réunis pour réfléchir à des actions à mener. Hier à Mutsamudu, des femmes ont manifesté demandant la libération de Sambi.
Vendredi à Moroni un groupe de manifestants a défilé après la prière aux cris de « libérez Sambi, Azali dégage »
Le président Azali Assoumani, lui, veut montrer qu’il ne craint rien : il est allé passer le week-end à Anjouan. Les militaires ont bien surveillé l’aéroport de Ouani à son arrivée samedi. Quelques personnes, acheminées par bus selon des témoins, ont constitué un comité d’accueil trié sur le volet.


MADAGASCAR

L’avis de la Haute Cour Constitutionnelle malgache était très attendu, la Cour a coupé la poire en deux.



Pas de destitution du Président de la République, mais obligation de former un gouvernement d’unité nationale. Demi-défaite et demi-victoire pour chaque camp. Le président a un délai de 10 jours pour former un nouveau gouvernement avec un premier ministre de consensus. C’est ce gouvernement qui devra organiser la prochaine élection présidentielle pendant la saison sèche, c'est-à-dire d’ici au mois de septembre.
La camp de la majorité est soulagé. Le parti présidentiel a voulu montrer sa force samedi en rassemblement 10 000 personnes. Mais l’opposition aussi en a ressemblé au moins le même nombre sur la place du 13 mai. Les deux camps ont maintenant l’obligation de négocier.


MADAGASCAR

La série noire des enlèvements contre rançon se poursuit



C’est encore un homme d’affaire « Karane », la communauté originaire de l’Inde, qui a été enlevé sur le chemin de son domicile par des hommes armés.
Il s’appelle Navage Veldjee, propriétaire d’un magasin d’optique au centre commercial Tana Water Front.
Le collectif des français d’origine indienne de Madagascar a publié sa photo avec avis de recherche, avec promesse de récompense à qui le localiserait. Mais jusqu’à maintenant les enlèvements se sont soldés par des versements de rançons. Ce qui explique que le phénomène ne s’arrête pas.


MAURICE

A L’ile Maurice, on a célébré le 50ème anniversaire de l’Union Africaine.



L’ile Maurice a adhéré à l’Organisation de l’Union Africaine dès son indépendance en 1968, au moment de la création de l’organisation qui a depuis changé de nom pour s’appeler « Union Africaine ». Le premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a profité d’une cérémonie pour remercier le soutien des pays africains à sa revendication territoriale sur l’archipel des Chagos. La Grande Bretagne a conservé cet archipel du nord de l’Océan Indien qu’elle a loué aux Etats-Unis. Une base militaire américaine occupe l’atoll de Diego Garcia. La justice internationale est saisie de ce dossier.


SEYCHELLES

Une loi sur l’accès à l’information vient d’être votée aux Seychelles.



Cette loi oblige les ministères et tous les organismes publics à donner les informations demandées par les journalistes. Par exemple une institution devra dévoiler ses dépenses de voyages ou de réception à la demande de la presse, elle aura un délai pour le faire sous peine d’amendes et même de prison. Cet esprit d’ouverture veut mettre fin à une vieille habitude du secret et de la censure héritée du régime autoritaire du président Frantz Albert René et du parti unique qui dominait les Seychelles à partir de l’indépendance  en 1976 jusqu’à la fin des années 90.
Sont exclues de la loi les informations touchant à la sécurité nationale.


OCEAN-INDIEN

C’est la fin des recherches pour retrouver l’épave du Boeing de la Malaysia  Airlines disparu depuis 4 ans



La société Ocean Infinity qui avait parié sur le fait de pouvoir percer le mystère dans une nouvelle zone de recherches au sud de l’Océan Indien, a annoncé qu’elle mettait fin à ses explorations sous-marines ce mardi 29 mai, explique le site réunionnais « Zinfos 974 ».
Le gouvernement Malaisien avait signé un contrat avec cette société, ne payant que si l’épave était retrouvée. Mais Ocean Infinity a préféré jeter l’éponge.
Son bateau, le « Seabed Constructor », est équipé de caméras capables de plonger jusqu'à 6.000 mètres de profondeur, n’a depuis trouvé aucune trace de l'avion.
Cela pourrait donner des idées à ceux qui voudraient observer la zone d’épicentre des séismes ; mais cela coûte extrèmement cher.