Les mineurs non accompagnés, la stratégie nationale de prévention et de protection l’enfance , la refonte du statut des assistants familiaux. Autant de sujet au programme de cette visite ministérielle qui s'achèvera le mardi 27 octobre.
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L’observatoire des mineurs isolés évalue en 2016 à 4 446 le nombre de mineurs non accompagnés dont environ 300 sans aucun référent adulte ; faute d’être repérés, ils ne font pas l’objet d’une mise à l’abri. Les mineurs non accompagnés identifiés sont pris en charge soit par le département soit par le secteur associatif qui est amené à exercer des missions de protection de l’enfance en dehors du cadre juridique prévu par le CAS , le code de l’action sociale.
L’aide sociale à l’enfance (ASE) est une compétence obligatoire de la collectivité de Mayotte depuis 2009, qui doit intégrer la problématique de l’immigration clandestine.
En 2017, l’État a décidé de compenser rétroactivement le transfert de la compétence ASE par le versement d’une dotation de 51,47 M€ pour la période 2009-2016. Avec l’attribution par l’État d’une dotation annuelle pérenne de 9,6 M€, les moyens que le département peut consacrer à cette mission sont d’au minimum 99,4 M€ sur la durée du schéma départemental de l’enfance et de la famille (SDEF) 2017-2021. Ce dernier qui vise à aligner l’ASE sur le droit commun est ambitieux.
Dans son rapport de 2016 , la chambre régionale des comptes avait noté des progrès réalisés par le département ces dernières années en matière de prise en charge des mineurs. « Les conditions d’exercice des missions s’améliorent depuis 2018 avec des recrutements notamment de personnels socio-éducatifs et d’assistantes familiales et la mise à disposition de moyens matériels. Le département a lancé de nombreux chantiers concernant l’ensemble des domaines relevant de la protection de l’enfance : la prévention, le traitement des informations préoccupantes, les modalités de prise en charge, le suivi et le réexamen des situations. Ils devraient conduire à une amélioration de la prise en charge des mineurs »
Et ce sont donc ces chantiers que vient constater le secrétaire d’état auprès du ministre des solidarités et de la santé , chargé de l’enfance et des familles. Adrien Taquet qui présentait le 14 octobre 2019, la Stratégie Nationale de Prévention et de Protection de l’Enfance visant à réformer les politiques de protection de l’enfance, et à garantir les droits des enfants : à la santé, à l’éducation, à la sécurité affective, à l’autonomie après 18 ans.
Un an plus tard, Adrien Taquet fait un point d’étape sur la mise en œuvre de cette stratégie, notamment :
· La création d’une nouvelle agence dans le cadre de la réforme de la gouvernance qui a pour objectif de rassembler des organismes existants et d’agir en tant que socle commun de droits pour tous les enfants
· La mise en place d’un référentiel national d’évaluation des situations de danger pour les enfants à destination de l’ensemble des acteurs concernés.
· La mise en place d’une politique de contrôle des établissements qui accueillent les enfants de l’ASE
· La refonte du statut des assistants familiaux pour revaloriser leur rôle et leur place
· La réforme de l’adoption à venir pour renforcer et sécuriser le recours à l’adoption simple
· La contractualisation avec 40 nouveaux départements en 2021
Mayotte est donc un département qui semble bien indiquée pour évaluer cette nouvelle stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance.
L’aide sociale à l’enfance (ASE) est une compétence obligatoire de la collectivité de Mayotte depuis 2009, qui doit intégrer la problématique de l’immigration clandestine.
En 2017, l’État a décidé de compenser rétroactivement le transfert de la compétence ASE par le versement d’une dotation de 51,47 M€ pour la période 2009-2016. Avec l’attribution par l’État d’une dotation annuelle pérenne de 9,6 M€, les moyens que le département peut consacrer à cette mission sont d’au minimum 99,4 M€ sur la durée du schéma départemental de l’enfance et de la famille (SDEF) 2017-2021. Ce dernier qui vise à aligner l’ASE sur le droit commun est ambitieux.
Dans son rapport de 2016 , la chambre régionale des comptes avait noté des progrès réalisés par le département ces dernières années en matière de prise en charge des mineurs. « Les conditions d’exercice des missions s’améliorent depuis 2018 avec des recrutements notamment de personnels socio-éducatifs et d’assistantes familiales et la mise à disposition de moyens matériels. Le département a lancé de nombreux chantiers concernant l’ensemble des domaines relevant de la protection de l’enfance : la prévention, le traitement des informations préoccupantes, les modalités de prise en charge, le suivi et le réexamen des situations. Ils devraient conduire à une amélioration de la prise en charge des mineurs »
Et ce sont donc ces chantiers que vient constater le secrétaire d’état auprès du ministre des solidarités et de la santé , chargé de l’enfance et des familles. Adrien Taquet qui présentait le 14 octobre 2019, la Stratégie Nationale de Prévention et de Protection de l’Enfance visant à réformer les politiques de protection de l’enfance, et à garantir les droits des enfants : à la santé, à l’éducation, à la sécurité affective, à l’autonomie après 18 ans.
Un an plus tard, Adrien Taquet fait un point d’étape sur la mise en œuvre de cette stratégie, notamment :
· La création d’une nouvelle agence dans le cadre de la réforme de la gouvernance qui a pour objectif de rassembler des organismes existants et d’agir en tant que socle commun de droits pour tous les enfants
· La mise en place d’un référentiel national d’évaluation des situations de danger pour les enfants à destination de l’ensemble des acteurs concernés.
· La mise en place d’une politique de contrôle des établissements qui accueillent les enfants de l’ASE
· La refonte du statut des assistants familiaux pour revaloriser leur rôle et leur place
· La réforme de l’adoption à venir pour renforcer et sécuriser le recours à l’adoption simple
· La contractualisation avec 40 nouveaux départements en 2021
Mayotte est donc un département qui semble bien indiquée pour évaluer cette nouvelle stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance.