Affaire Nafouanti : pourquoi le délit de fuite n’a pas été retenu ?

Après les nombreuses interprétations concernant l’accident de Nafouanti, le procureur Camille Miansoni, nous donne sa version sur les points obscurs de l’enquête.

 
Dans l’accident tragique du 30 juillet, où une jeune femme de 21 ans, Nafouanti, a perdu une partie sa jambe, le délit de fuite n’a pas été retenu, car la personne mise en cause s’est rendu auprès des autorités. Il est en revanche poursuivi pour trois infractions : défaut de maîtrise, blessures involontaires et conduite en état d’ivresse. Pour l’heure, aucun élément de l’enquête ne peut révéler si oui ou non, il y a eu un échange de conducteur après l’accident, comme le confirment plusieurs sources anonymes. Selon eux, un militaire du DLEM aurait pris la place de sa femme qui aurait été au volant lors de l'accident. Dans cette affaire, le procureur de la République demande à ceux qui ont été témoins de la scène de se présenter à la gendarmerie, pour pouvoir éclaircir certaines zones d’ombre. Le suspect sera jugé le 27 novembre 2018.

 

Qu’est-ce qu’un délit de fuite ?


Selon le procureur de la République, un délit de fuite est le fait qu’une personne impliquée dans un accident ne reste pas sur les lieux de celui-ci, dans le but de se soustraire à sa responsabilité. Il ajoute que si une personne impliquée dans un accident s’en va et qu’il alerte ensuite les forces de l’ordre pour dire qu’il est impliqué dans un accident, il n’y a pas de délit de fuite. Si la personne s’enfuit pour aller se faire soigner parce que cette personne est blessée ou qu’elle a besoin de soins immédiats, mais qu’ensuite elle se fait connaître comme étant impliqué, il n’y a pas non plus de délit de fuite. 

Voici l’interview en intégralité de Camille Miansoni, procureur de la République.