Qui va gouverner l’Afrique du Sud au lendemain de cette élection générale ? Tout le monde se pose la question. On n’a jamais vu un tel émiettement politique depuis la fin du régime d’apartheid il y trente ans.
Si la tendance actuelle se confirme, le parti historique de la libération ne pourrait plus gouverner seul, il serait obligé de faire alliance avec d’autres pour désigner le Président de la République et le gouvernement. Le problème étant que tous les autres partis ont mené une campagne agressive contre l’ANC accusée de tous les maux : le chômage, les inégalités, la pauvreté, le manque d’électricité…
Beaucoup de petites formations populistes ou ethniques de l’extrême gauche à l’extrême droite ont obtenu des scores qu’elles n’espéraient même pas. Le seul interlocuteur restant pour l’ANC serait l’Alliance Démocratique, de centre droit, déjà puissante dans la région du Cap et qui fait aujourd’hui une percée remarquable dans la province du Gauteng qui comprend Johannesburg et Pretoria.