Une nouvelle gouvernance serait en train de se mettre en place pour le renouveau d’Air Austral. Un conseil d'administration se tenait en tout cas ce mardi soir, 14 juin 2022, au siège de la compagnie aérienne à Sainte-Marie, dès 18h.
A l’ordre du jour, la transition de gouvernance, en préalable à l’arrivée de nouveaux actionnaires. La présidente de la Sematra Huguette Bello n'était en tout cas pas présente.
Un préalable à l'arrivée de nouveaux investisseurs ?
Le départ de Marie-Joseph Malé, actuel PDG d’Air Austral, devrait néanmoins y être acté. Un départ déjà évoqué sous l’ancienne mandature de la Région. Des précisions devraient être apportées par voie de communiqué de la direction dans les prochaines heures.
Au mois d’avril, un groupe d’actionnaires locaux avait affiché son intérêt pour la compagnie aérienne. L’offre de ce consortium, Newco, aurait eu la préférence du comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI). Ce fonds réunionnais comprend entre autres, parmi une dizaine d’entrepreneurs de La Réunion, le groupe Deleflie.
Dix ans à la tête d'Air Austral
Marie-Joseph Malé avait pris les fonctions de PDG d’Air Austral le 1er mai 2012, succédant à Gérard Ethève. Joseph Brema, l’actuel directeur général adjoint aux finances, devrait être nommé président par intérim.
De leur côté, le personnel dit ne pas avoir été mis au courant, et reste inquiet de la situation. Ces derniers mois, un plan de départ volontaire avait abouti à la perte de 170 personnes au 31 mars 2022, dénonce-t-il.
Des salariés inquiets
Quoi qu’il en soit, alors que de grands changements se profilent au sein de leur compagnie, les salariés d'Air Austral souhaitent, au-delà de la pérennisation de l'activité, que l’identité réunionnaise de la compagnie soit préservée, excluant donc une éventuelle fusion avec d’autres compagnies telles que Corsair ou Air Caraïbes.
Ces dernières années, Air Austral a affiché une santé financière dégradée, nécessitant des financements publics conséquents pour traverser la crise Covid : 120 millions d’euros en 2020, et 60 millions en 2021, sous forme de prêts garantis par l’Etat, de prêt d’actionnaire octroyé par la Région, ou d’aide directe.