Alix avait quitté Maurice pour la France avec ses parents quand elle était enfant. Elle a vingt ans quand la guerre éclate. L’exode la conduit jusqu’en Angleterre où elle s’engage dans les services secrets de la France Libre.
La jeune femme est intrépide. Elle apprend à tirer au pistolet, à fabriquer des fausses clés, à empoisonner les chiens, à survivre en milieu hostile, à résister aux interrogatoires. Alix est parachutée en France en mars 44, elle rejoint Paris dans la clandestinité. C’est là que le 6 juin 1944, elle apprend que le débarquement a bien eu lieu en Normandie.
Ce même 6 juin 1944, Alix d’Unienville est arrêtée par la Gestapo, torturée, et embarquée dans un train pour l’Allemagne. Un bombardement survient juste devant le train en passant la Marne, elle profite de la panique, saute du wagon, se cache dans un village, et retrouve Paris libéré deux mois plus tard en août 1944.
Après la guerre, la jeune mauricienne deviendra hôtesse de l’air sur Air France. Elle a écrit un livre qui fera d’elle la première femme récompensée par le prix Albert Londres en 1950.
Alix d’Unienville est décédée en 2015, à l’âge de 97 ans, au terme d’une vie on ne peut mieux remplie.