« Le problème des accusations contre les Mahorais à la Réunion n’est pas nouveau » dit Amina Djoumoi, « depuis 2022 on a alerté les élus qui ont fermé les yeux et les oreilles ». Selon la porte-parole du collectif « Réunion-Mayotte », « il est démontré que les problèmes viennent de jeunes mineurs délinquants qui ont été envoyés ici dans des foyers. Ils se mélangent avec d’autres jeunes Mahorais dans les cités. »
« Dans les attributions de logements, il ne faut plus concentrer les Mahorais dans un seul quartier ». Elle estime que « les Créoles n’arrivent pas à faire la différence » entre les délinquants et l’ensemble des Mahorais, « qui le vivent très mal » ; « c’est l’impunité qui donne de la force à ces jeunes, il faut les traiter comme les criminels qu’ils sont ».
« Le problème de la délinquance, c’est d’abord à Mayotte qu’il faut le régler » affirme Amina Djoumoi. Elle précise que « beaucoup de Mahorais de La Réunion qui étaient retournés à Mayotte au moment de la départementalisation ont été déçus, et sont revenus ensuite à La Réunion ».
Amina Djoumoi ne se rendra pas à l’invitation du député Mansour Kamardine ce samedi à la Maison de Mayotte à la Réunion : « je ne vois pas à quoi cette rencontre va servir. Les élus de Mayotte doivent s’occuper de régler la situation à Mayotte. Ici nous n’avons pas besoin de psychologue » conclut-elle.