La première immersion, la ministre l'a faite dans le monde de l'éducation. Les enseignants exigent des moyens et les élèves, les mêmes moyens que leurs homologues de France.
Cette rencontre avec des jeunes lycéens était pratiquement obligée. Il fallait une porte d’entrée pour envoyer un message aux enseignants, aux parents d’élèves et aux responsables politiques de Mayotte, notamment les municipalités. Malgré l’optimisme affiché par Nathalie CONSTANTINI, le secteur de l’éducation est loin d’être parfait sur le 101ème département français.
Des échanges que la ministre a qualifié de "francs" ont eu lieu avec une délégation d'élèves du lycée de Petite-Terre. Annick Giradin reconnaîtra que tous les élèves français n’ont pas les mêmes chances. « Quand on est ultramarin il faut plus de courage et quand on y arrive, c’est une vraie fierté »
A Mayotte des municipalités ont eu des difficultés d’appliquer la loi sur les nouveaux rythmes. Elles manquent de salles de classe et surtout, elles n’ont pas pu toutes, dégager des moyens pour assurer la partie périscolaire du programme.
Depuis la rentrée, des délibérations municipales sont prises pour suspendre l’application de la loi sur les nouveaux rythmes scolaires à cause de la suppression du financement des emplois aidés. Une coupe qui n'a pas touché le vice-rectorat, selon Nathalie Constantini. La vice-rectrice parle plutôt de rationalisation. Et " Il ne faut absolument que Mayotte se construise uniquement avec des contrats aidés. Il faut passer à l’insertion professionnelle et des formations diplomantes. »
Aussi, les syndicats du second degré sont vent debout contre la politique du vice rectorat et exigent une autre politique pour le département. Des efforts particuliers doivent être faits, à commencer par la création d’un rectorat de plein exercice.
Des syndicats qui ont pu directement adresser leurs doléances à la ministre qui est allée à leur rencontre à l’aéroport. Mais ceux qui l’attendaient à Dzaoudzi ont eu moins de chances.