Élections aux Comores : un mort après la Victoire d'Azali Assoumani

Des partisans de l'opposition contestent la victoire d'Azali Assoumani
Depuis ce mercredi 17 janvier, Les Comores s'embrasent. Les opposants à l'ancien putschiste Azali Assoumani, ont attendu le lendemain de la proclamation des résultats pour organiser barrages et saccages en guise de contestation. Plusieurs manifestants ont été blessés. L'un d'eux a été tué, "probablement par balle".

Le gouvernement d'Azali Assoumani avait prévenu "aucune manifestation ne sera tolérée, nous ne les laisserons pas être en colère". Deux jours après l'élection du président sortant pour un troisième mandat consécutif, un jeune homme de 21 ans a perdu la vie, alors qu'il participait aux affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.

L'armée aurait tiré sur plusieurs manifestants depuis le début des émeutes

"Probablement par balle" annonce le Dr Djabir Ibrahim chef des urgences de l'hôpital El-Maarouf. Il explique que la journée de mercredi une vingtaine d'opposants ont été admis. Ce jeudi, le médecin déplore une dizaine de patients, dont 6 personnes blessées par balle. 

Depuis hier, ceux qui dénoncent une élection volée ont érigé des barrages de fortune en Grande Comore, barrages souvent en feux. À Moroni le domicile du ministre des transports Bianrifi Tarmidi a été incendié, tout comme les véhicules se trouvant dans l'enceinte du ministère de l'aménagement et de l’équipement. Même sort pour un entrepôt de stock de riz appartenant à une société d'Etat. Autre dégât, une agence de Comores Telecom a été vandalisée.

Les heurts se multiplient en Grande Comore après la victoire d'Azali Assoumani

Face à cette situation, le ministre de l'intérieur a instauré un couvre-feu de 19h à 6h à Moroni, de 22h à 6h du matin dans tout le reste du territoire national. 

En 2019, l'élection du colonel Azali était déjà contestée et entachée d'irrégularités. Le soulèvement de la population avait coûté la vie à trois personnes.