Le président de l’Union des Comores se dégage de toute responsabilité dans la situation à Mayotte, « Le problème de migration ne me concerne pas », dit-il. « Les passeurs qui laissent les gens aller à Mayotte, ce n’est pas moi. Ce sont des gens qui sont à Mayotte (…) qui gagnent de l’argent comme ça. La France gère Mayotte depuis 47 ans, donc elle est responsable, pour ne pas dire coupable de la délinquance à Mayotte. Moi, je ne suis coupable ni responsable de rien. »
Le président comorien dit qu’il n’est pas prêt à recevoir les comoriens refoulés en échange d’une aide financière, « on n’achète pas ça ». « Les gens des trois îles qui sont à Mayotte, c’est à la France de les gérer ».
Azali Assoumani affirme avoir échangé avec Emmanuel Macron au téléphone deux fois ces derniers jours et espère le rencontrer cette semaine. Il envisage aussi une discussion « de gouvernement à gouvernement » entre les ministres des affaires étrangères et de l’intérieur.
En attendant, il demande une pause dans l’opération Wuambushu. « Ce n’est pas une crise grave avec Paris » assure-t-il, « nous avons de bonnes relations avec la France ».