Depuis lundi, le personnel du centre hospitalier périphérique de Dzoumogné use de leur droit de retrait. Il demande des mesures de protection contre les actes de violences à leur encontre lors des transferts de malades du nord vers Mamoudzou.
Ambulanciers et sages-femmes n’en démordent pas, ils veulent la sécurité avant toute reprise du travail. Toutefois, à l’issue d’une réunion technique jeudi dans la soirée, décision a été prise de restreindre le droit de retrait. Désormais seuls les ambulanciers et les sages-femmes poursuivent le mouvement. L’hôpital de Dzoumogné reprend par conséquent un fonctionnement "normal". Mais il pourrait être dénoncé à tout moment s’il venait à manquer des masques pour les patients.
Pour rappel, depuis lundi, soutenus par les syndicats et notamment par Sud Santé Sociaux, les agents dénoncent les actes de violence qu’ils subissent lors des transferts de patients du centre périphérique de Dzoumogné au nord vers le Centre hospitalier de Mamoudzou. Le dernier acte a eu lieu samedi dernier où une équipe (ambulancier et sage-femme), transportant une femme en phase d’accouchement et en détresse, a été la cible de caillassages au moment où elle traversait le village de Koungou. L’ambulancier a été grièvement blessé au visage.
Des échanges ont depuis eu lieu entre les syndicats et la direction du CHM, sans succès pour le moment. le CHM dit être à la recherche de solutions concrètes et pérennes. Un comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail doit en principe avoir lieu ce vendredi. Le droit de retrait est pour l'heure maintenu jusqu'à mercredi 3 mars prochain.