"Il faut trouver des solutions sur l'insécurité, sur l'immigration. Beaucoup de propositions ont été faites. On attend qu'elles soient prises en compte", résume le président du conseil départemental Ben Issa Ousseni ce jeudi 30 novembre, après deux jours de visite à Mayotte du ministre délégué aux Outre-Mer Philippe Vigier. Une semaine marquée également par de nombreux épisodes de violences dans plusieurs villages.
L'élu précise : "on a eu des échanges avec le ministre, on a réitéré nos propositions sur ces problématiques, on parle aujourd'hui de sanctionner les parents en cas de jeune récidiviste." S'il reconnaît qu'il y eut des efforts, "ce n'est pas suffisant." Il plaide pour plus de moyens pour les forces de l'ordre et une législation d'exception sur le territoire car "la situation n'est pas la même que sur le reste du territoire national."
On a beau mettre en place des plans de développement, si la problématique de l'insécurité n'est pas résolue, c'est compliqué de travailler en ce sens
Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental
L'accompagnement des mineurs isolés, un budget conséquent
Le président du conseil départemental dénonce aussi le poids de l'immigration sur son budget et notamment le coût de la prise en charge des mineurs isolés. "On nous abonde de 50 millions d'euros supplémentaires, mais 39 millions sont déjà fléchés sur cette problématique", précise Ben Issa Ousseni. "Donc il restera à peine 11 millions d'euros pour les autres sujets, comme les transports scolaires ou la mobilité."
Cette prise en charge représente un coût de 80 millions d'euros, pour un budget total du département de 360 millions d'euros. "91% de la population qui fréquente nos PMI (protection maternelle et infantile) sont des non-assurés sociaux", ajoute l'élu. "J'ai eu des échanges avec le ministre du budget, qui commence à prendre conscience des problématiques que nous avons sur le territoire."