Une maison de santé pluridisciplinaire a été inaugurée à Ouangani ce samedi, un projet porté par le médecin Elhad Mohamadi pour accueillir 13 professionnels de santé dans différentes spécialités. "C'est un travail acharné et c'est comme ça qu'il a réussi", réagit ce lundi 22 avril dans Zakweli, Bibi Chanfi, la conseillère départementale de Ouangani-Chiconi. "Il s'est donné à fond et les appuis sont arrivés, l'appui du conseil départemental, des investissements privés, c'est tout un ensemble."
"Le conseil départemental a accompagné cette structure à hauteur de 500.000 euros en termes d'aide à l'investissement", précise la vice-présidente en charge du développement économique et de la coopération décentralisée. "Nous avons également investi sur l'équipement électrique, 220.000 euros pour alimenter le site."
Faciliter l'acquisition du foncier
Si elle reconnaît que le contexte est difficile sur le territoire, avec un manque d'attractivité, elle invite les porteurs de projet à se lancer. "Tout projet nécessite que le porteur se mouille, et nous derrière, on l'accompagne. Pour le foncier par exemple, on facilite son acquisition pour les porteurs de projet", ajoute l'élue.
Si le conseil départemental est le principal propriétaire foncier, de nombreuses parcelles sont occupées par des habitations illégales. "Quand c’est possible, on fait une campagne de régularisation, avec des actes de cession pour que les résidents puissent acquérir leur foncier", explique la conseillère départementale. "Après certains fonciers sont également prévus pour des zones d’activité économique ou pour des projets du territoire. On essaye de faire la part des choses."
Importer de la viande de Madagascar
Le projet de coopération continue aussi de se développer avec Madagascar. Une convention sera signée ce mardi pour importer du fourrage déshydraté pour le bétail mahorais. Le département souhaite aussi importer de la viande malgache. "Nous avons conventionné avec une entreprise locale, nous avons un abattoir qui répond aux normes européennes", détaille Bibi Chanfi. "Nous accompagnons la filière sur place pour formaliser le respect des normes européennes, avec le suivi des animaux par des vétérinaires de leur naissance à leur abattage." Le projet devrait voir le jour d'ici 2025.