D'abord le ramadan, ensuite les élections

Les assesseurs du bureau de vote centralisateur de Mamoudzou rompent le jeûne avant la fermeture des bureaux de vote.
Cette année, l'élection présidentielle tombe en plein mois de ramadan. Un mois consacré au jeûne et qui éprouve les corps. Le vote passe donc au second plan.

Les Mahorais se passionnent pour la politique. Mais cela est plus flagrant pour les élections locales. Pour les présidentielles, ils ont plutôt tendance à les bouder. Ou plutôt, cela les intéresse beaucoup moins, en témoignent encore le taux de participation très faible.

A Hamouro, les passants se souciaient plus de pouvoir obtenir les ingrédients pour leur repas du soir que du vote présidentiel.

A 17 h, il était de 38,19 % aujourd'hui, 33,24 % en 2017. Il y a donc un léger mieux, mais c'est bien loin de ceux atteints aux dernières départementales ou municipales.

Pendant le mois de ramadan, le poisson est un aliment très prisé des Mahorais.

Mais avec le jeune du mois de ramadan, la journée s'organise autrement. Pour beaucoup, il fallait d'abord assurer le foutourou (iftar, repas de rupture du jeûne).

Du côté des bureaux de vote, on s'était organisé. Tout était prévu pour la rupture du jeûne, notamment pour les présidents et les assesseurs.

A Mamoudzou, également, tout le personnel en charge du fonctionnement des élections a été gâté à la rupture du jeûne. Le ramadan, c'est aussi ça, partager un bon repas en famille. Là, c'est plutôt entre collègues, voire même entre adversaires politiques.

Au bureau centralisateur de Mamoudzou, la rupture du jeûne est intervenue vers 18 h, soit une heure avant la fermeture du bureau de vote.

Preuve que l'esprit de ce mois passe au-dessus de tout, y compris de la compétition politique. Mais peut-être que celle-ci reprendra ses droits une fois les résultats dévoilés.