Situation toujours tendue à Mgnambani après la destruction d'un quartier informel

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120 constructions illégales ont été détruites ce lundi 30 mai, sur ordre de Thierry SUQUET, Préfet de Mayotte, Délégué du Gouvernement.

Après une série de contentieux qui avaient suspendu les arrêtés préfectoraux portant évacuation et destruction d’habitats illicites à Mgnambani sur la commune de Bandrélé, le tribunal administratif a rendu le 28 avril dernier une décision en faveur de la préfecture pour l’application de l’arrêté préfectoral du 3 mars 2022 ordonnant l’évacuation et la destruction des bangas construits illicitement à Mgnambani.

Le maire de Bandrélé avait sollicité le Préfet de Mayotte pour mettre en œuvre les dispositions de la Loi ELAN afin de restaurer l’État de Droit, la sécurité et la tranquillité des habitants de la commune.

Les abords du site faisaient l’objet de troubles récurrents à l’ordre public et le quartier était défavorablement connu pour des trafics illégaux en tout genre.

120 constructions illégales ont été détruites ce lundi 30 mai, sur ordre de Thierry SUQUET, Préfet de Mayotte, Délégué du Gouvernement.

La situation reste toujours tendue à Mgnambani après la destruction du quartier informel par les autorités en ce début de semaine.

Destruction d'habitats illégales à Mgnambani

En fin d'après-midi, les automobilistes ont encore été victimes de violences de la part d'une bande de voyous très déterminés.

Arrivés en masse dans le secteur, armé de machettes et de haches, ils ont agressé les forces de l'ordre qui ont été contraints de se replier face à la violence des attaques. Ils ont également agressé et dépouillé des automobilistes. Fort heureusement, les gendarmes ont pu reprendre le dessus. La circulation a été rétablie vers 20h.

Mais la nuit a été difficile pour les habitants de Mgnambani, les voyous ont menacé d'incendier leurs maisons.

La préfecture de Mayotte informe que dans le cadre de cette opération, 102 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés par la gendarmerie et la police et font l’objet d’une mesure d’éloignement.

Lors des enquêtes sociales préalables à l’opération, l’ACFAV (Association pour la Condition Féminine et l’Aide aux Victimes) avait rencontré 47 ménages représentants 196 personnes. Des hébergements avaient été identifiés et réservés pour l’ensemble de ces 47 ménages.

Une permanence sociale a été mise en place les jours précédant l’opération, ainsi que ce lundi 30 mai, afin d’accompagner les familles vers ces hébergements.