"C'était un moment unique", la réaction du porteur de la flamme olympique à son retour à Mayotte

Mounirou Rafion, le porte mahorais de la flamme olympique à La Réunion
Le mahorais Mounirou Rafion est de retour à Mayotte après avoir porté la flamme olympique à La Réunion, ce mercredi. Faute de la voir passer, le département a organisé ce samedi un événement culturel et sportif à Paris.

"C'était incroyable", souffle Mounirou Rafion, des étoiles dans les yeux à son retour chez lui. Le Mahorais a gagné un concours interne de la Poste et eu la chance de porter la flamme olympique durant le relais à La Réunion, le mercredi 12 juin. "C'était un moment unique, les JO en France, on ne les aura pas à nouveau avant 100 ans", explique l'agent postal. "Je n'en garde que de bons souvenirs, j'ai été impressionné par l'accueil, la foule, la fête à Saint-Denis."

"Toute la famille est contente, c'est une émotion que je ne peux pas expliquer", explique sa mère, pleine de fierté. "Je voulais tellement y aller pour le voir, mais je n'ai pas eu l'occasion de prendre mes congés." Ses proches ont su apprécier le caractère exceptionnel de l'événement, certain de ne pas revoir la flamme de leur vivant.

Mayotte Terre de Jeux

Faute d'avoir financé le passage de la flamme olympique, le département a organisé "Mayotte Terre de Jeux" à Paris ce samedi 15 juin. L'événement, culturel et sportif, s'est déroulé devant les locaux de la délégation de Mayotte et a été couvert en direct par Mayotte la 1ère. L'occasion de mettre en avant le dispositif "jeunes talents mahorais", permettant d'accompagner une cinquantaine de jeunes sportifs.

"Il nous permet d'avoir un financement qui nous permet de ne pas être en difficulté durant nos déplacements", explique Valdonne Abdou Hamidou, footballeur en Allemagne et bénéficiaire du dispositif. "C'est un plus, on a moins de pression par rapport à nos frais de logement," ajoute Dedy, son frère dans la même situation. 

Entre stages, entraînements et frais pédagogiques, cet accompagnement est une forme de marchepied vers le haut niveau. "C'est un coût que les familles ne peuvent pas forcément supporter, le département est là pour accompagner cette jeunesse", précise Zouhourya Mouyad Ben, la vice-présidente du département en charge des sports, de la culture et de la jeunesse. "C'est 800.000 euros par an au minimum pour accompagner cette jeunesse."

L'objectif à terme serait d'obtenir des médailles aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles. "C'est totalement possible, on sait que les Outre-mer sont pourvoyeurs de talents", affirme Nasrane Bacar, athlète et marraine de l'évènement. "C'est possible, si les moyens sont mis en place et c'est ce qui commence à se faire."