Carla Baltus : « Nulle part ailleurs on accepterait cette situation »

Carla Baltus, présidente du MEDEF
Carla Baltus, présidente du MEDEF et patronne de « Carla Transport Baltus Mayotte », était l’invitée de Zakweli ce vendredi

« On est tous très angoissés. On n’a pas de visibilité sur ce qui va se passer. On vit une période anxiogène, une atmosphère de crise… » Carla Baltus commente ainsi le mental des chefs d’entreprises dans le contexte de l’opération Wuambushu.

« Mais on ne doit pas lâcher » dit-elle, « nous avons une véritable responsabilité à l’égard de nos salariés. Il faut savoir qu’ici un salarié fait vivre dix personnes ». La présidente du MEDEF espère un soutien financier réel en direction des entreprises.

S’agissant des caillassages de bus scolaires, Carla Baltus en a compté trente la semaine dernière et encore deux ce vendredi matin : « Nulle part ailleurs on accepterait cette situation, on travaille à perte c’est certain. Avant, le transport scolaire rapportait, mais aujourd’hui nos bilans sont négatifs. Je ne vais pas autant investir. Il faut trouver des assurances, convaincre des banques… » Selon elle, la préfecture n’a pas tenu ses engagements : « on nous avait promis 160 forces de l’ordre pour assurer la sécurité, ce dispositif a fait défaut ».

Enfin à propos des embouteillages, la présidente du MEDEF regrette que les salariés doivent passer autant de temps sur la route, « c’est inadmissible » dit-elle. Carla Baltus souhaite que les pouvoirs publics se consacrent pleinement à développer les navettes maritimes, car « l’axe Longoni Mamoudzou est le poumon économique de Mayotte ».