La catastrophe de Koungou était prévisible




C’est une catastrophe qui était prévisible. « Un jour de grande pluie les bidonvilles accrochés à flanc de montagne ne résisteront pas ». Il s’agit d’habitations de fortune faites de bric et de broc sur des terrains non viables Les pompiers ne peuvent pas y accéder pour porter secours aux sinistrés.
« Quand les décisions d’expulsion sont prises, elles ne sont pas appliquées » selon un cadre du conseil départemental. C’est le département qui a le plus de terrains occupés illégalement. Et les habitants sont le plus souvent des familles en situation irrégulière. Elles vivent dans une précarité économique, aussi avec le plus souvent des enfants en bas-âge.
Tous les préfets qui se sont succédé à Mayotte ont été confrontés au problème de ces habitations informelles et dans des quartiers ou les installations plus élémentaires sont absentes. Pas de réseau de distribution d’eau ni d’électricité.
Les politiques des logements sociaux ne s’adressent pas à cette population-là qui est estimée à plusieurs dizaines de milliers. Les programmes de résorption de l’habitat insalubre n’y sont pas non plus déployés.

le Préfet de Mayotte, Frédéric VEAU accompagné de M. le Maire ainsi que du substitut du Procureur de la République et de l’ensemble des services de l’État concernés, se sont rendus sur place pour apporter leur soutien aux habitants et à la famille des victimes. Les responsables politiques de Mayotte semblent impuissants par rapport au phénomène:

Dans un communiqué de presse, le député Mansour Kamardine a écrit :

« …Notre tristesse est cependant mêlée d’une colère froide. En effet, de dizaines de milliers de personnes vivent à Mayotte dans des habitations insalubres, construites sauvagement sur des terrains non viabilisés, la grande majorité d’entre eux étant des immigrés clandestins.
Aujourd’hui même, dans un département français, 28% des habitants n’ont pas accès à l’eau courante et 54% vivent dans un logement ne possédant pas d’équipement permettant le respect des règles sanitaires minimales.
L’immigration clandestine qui submerge notre département vient amplifier les difficultés par le développement de dizaines de bidonvilles répartis sur l’ensemble des communes de Mayotte, Ce développement réduit les efforts de bonne gestion du foncier, de l’urbanisme, de préservation de l’environnement de l’île et de son lagon et d’accès des Mahorais à une habitation digne.
L’inaction des pouvoirs publics face à la situation à Mayotte, alliée au changement climatique qui va indubitablement entraîner une amplification et une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, est une source potentielle de drames humains massifs.
J’ai, à cet égard, alerté le gouvernement, directement, il y a quelques semaines seulement, à l’Assemblée Nationale, sur la nécessité et l’urgence d’agir, à Mayotte, pour éviter ces conséquences destructrices. »

Du côté de la préfecture : 

Interview du préfet de Mayotte sur les lieux de la catasqtrophe



« Ce matin, le Préfet de Mayotte, Frédéric VEAU accompagné de M. le Maire ainsi que du substitut du Procureur de la République et de l’ensemble des services de l’État concernés, se sont rendus sur place pour apporter leur soutien aux habitants et à la famille des victimes. Le préfet de Mayotte tient à rassurer les familles qu’il mettra tout en œuvre pour déployer l’ensemble des moyens à sa disposition afin de les soutenir dans cette douloureuse épreuve. »