La présidente de Ngo’Shawo, Djabhana Said Ibrahim explique cette mobilisation par le fait que :
A ce propos, un panneau trônant au centre de la capitale, faisant état des milliers de morts en mer, avait été préalablement recouvert d’un linceul. Celui-ci a été très solennellement enlevé. Et les participants ont lu la sourate Yassin afin d’implorer la miséricorde divine sur les âmes des disparus.de nombreux décès ont lieu entre Anjouan et Mayotte, cette marche est aussi une manière de leur rendre hommage.
Au cours de cette marche, la présidente a regretté que
l’Etat comorien ait accepté qu’un comorien se trouvant à Mayotte soit considéré comme un clandestin.
Une très faible mobilisation
La question mahoraise et donc « son retour dans le giron comorien » est une priorité nationale et une disposition constitutionnelle. Pourtant, la marche n’a pas fait l’objet d’une très grande participation des comoriens. Les officiels et les opposants au régime étaient aux abonnés aux absents. Naila Thabit, membre de la société civile estime que
s’il n’y a eu pas grand-monde, c’est parce que cette question est politisée à outrance. Ce n’est pas une question politique, nous ne sommes pas là pour en faire, nous sommes là pour revendiquer nos droits car nous partageons avec les Mahorais, la même culture, la même religion, le même sang et le même espace géographique.
Une cérémonie officielle a eu lieu un peu plus tôt dans la journée dans la salle de spectacle de l’Assemblée de l’Union à Moroni pour une centaine de participants. Ici, seul le directeur de cabinet en charge de la défense, Youssoufa Mohamed Ali a fait le déplacement. Il n’a pas tenu de discours. La présidente de Ngo’Shawo a, dans son allocution mis en garde
contre l’abandon de Mayotte en échange de 150 millions d’euros découlant de l’Accord -Cadre signé entre l’Etat comorien et français en juillet dernier.
Elle n’a pas manqué de fustiger
Dans le même élan, le président du Comité Maore Faouzi Ahmada, dont le retour de Mayotte dans le giron est le fer de lance de l’organisation, a insisté « sur la vigilance qui doit être celle du gouvernement comorien lors de la signatures d’accords impliquant l’Etat français car ils sont souvent au bénéfice de ce dernier ». Il a aussi recommandé la mise en placela faible mobilisation qui croit d’année en année, l’Etat doit prendre ses responsabilités parce que c’est ridicule que sur cette question qui est une priorité nationale, nous soyons 10 à réclamer le retour de Mayotte.
d’un secrétariat général chargé de la question mahoraise.
A noter que le 12 novembre 1975 représente pour l’Etat comorien le jour de son adhésion à l’Organisation des Nations Unies.