Badamier, c’est la toute première centrale électrique de l’île, mais aussi la dernière à être mise en conformité. Grâce à cette nouvelle installation inaugurée ce matin, le site industriel mise désormais sur la dénitrification de ses émissions de gaz. Il divise ainsi presque par dix ses émissions en d’oxydes d’azote. Ces composés sont particulièrement irritants pour l’appareil respiratoire. Ils augmentent la gravité des crises d'asthme et favorisent les infections pulmonaires. Les oxydes d'azote jouent aussi un rôle dans le dérèglement climatique d’où les limites réglementaires imposées par l’Etat dans les rejets de gaz.
Une réaction chimique pour dépolluer les fumées
Mise en service en 1987, la centrale des Badamier alimente aujourd’hui encore la petite et la Grande Terre. Chaque année, elle consomme dans les 21 000 m3 de gasoil (21 millions de litres). Ce qui en faisait jusqu’à maintenant l’une des principales sources de pollution atmosphérique sur l’île. Pour dénitrifier les fumées rejetées par ses cheminées, de l’urée est injectée dans les conduits d’échappement. La réaction chimique qui s’ensuit va éliminer les oxydes d’azotes (NOX).
EDM vise le 100 % d’énergies renouvelables sur ses installations
Électricité de Mayotte peut désormais s’enorgueillir de respecter les normes environnementales dans toutes ses usines. Longoni 1 et 2 sont en conformité depuis 2015. Et pour réduire encore plus l'impact environnemental de ses activités, le fournisseur d’énergie vise le 100 % d’énergie renouvelables. À l’horizon 2028, il espère passer la centrale des Badamiers aux "bio liquides" ; des carburants bien moins polluants.