« Nous hébergeons 16 mamans mineures et leurs bébés dans nos centres » explique Chakrina Moussa tout en reconnaissant que « c’est très peu par rapport à l’ensemble du problème, quand on sait que 400 à 500 jeunes filles mineures accouchent chaque année ».
« Nous nous occupons de l’hébergement, la nourriture, l’éducation, la scolarité, l’accompagnement » dit-il, précisant que « cette prise en charge coûte 200€ par jour pour chaque unité mère enfant, à la charge de l’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil Départemental.
Face à l’accroissement exponentiel du nombre d’enfants à Mayotte, Chakrina Moussa estime « qu’on a tous raté quelque chose ». « On a perdu la main sur l’éducation de nos enfants » ajoute-t-il, « moi-même j’ai peur de croiser des jeunes au coin d’une rue ! On marche sur la tête ! ».
S’agissant de la crise de l’eau, le responsable de Mlézi Maore, dit que les différents centres d’hébergement de mineurs sont maintenant équipés de cuves qui leur permettent de fonctionner, et que les stocks d’eau potable en bouteilles sont suffisants.