Alors que des étudiants étrangers, accompagnés de la Cimade, manifestaient vendredi pour revendiquer leur droit à étudier, des contre-manifestants sont venus leur faire face. La Cimade dénonce aujourd'hui des intrusions et des menaces de la part du Codim.
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Vendredi, un collectif d’étudiants étrangers manifestait à Mamoudzou pour alerter sur leur situation, ne pouvant s’inscrire ou se réinscrire dans un établissement d’enseignement supérieur faute de cartes de séjour ou de visas, ceux-ci n’étant plus délivrés depuis plusieurs semaines. Mais ces étudiants, accompagnés par la Cimade, une association visant à aider les réfugiés et les migrants, ont été rejoints par des contre-manifestants hostiles à leurs revendications, avec à leur tête Estelle Youssoupha. Selon la Cimade, une quinzaine de membres du Codim a tenté de s’introduire dans les locaux de l’association et a menacé violemment les étudiants venus défendre leurs droits.
« Nous regrettons que le CODIM s’en prenne à une association de défense des droits, alors même que la Cimade Mayotte s’inscrit dans une démarche d’avancée des droits pour l’intégralité de la population du département, explique l’association dans un communiqué. Nous considérons que le CODIM se trompe de combat, à un moment où nous devrions tous nous unir pour l’égalité des droits réelle avec le reste du territoire français : une meilleure éducation, un meilleur accès aux soins, à l’emploi, aux minimas sociaux, etc. »
Contacté par nos soins, le Codim, par la voix de son porte-parole, Momed Maoulida, rejette le terme de « menaces » mais explique « qu'il y a des mots qui sont sortis ». « Il faut comprendre qu'avec tout ce qui se passe, le mépris qu'on a pour nous, le non-respect de nos droits, on ne contrôle pas ses mots, nous a-t-il expliqué. C'est un soulèvement populaire, il peut y avoir des choses incontrôlées. »
Retrouvez les interviews réalisées vendredi de Hayria Assani, porte-parole du collectif des étudiants étrangers et de Estelle Youssoupha, venue protester contre les demandes des étudiants:
« Nous regrettons que le CODIM s’en prenne à une association de défense des droits, alors même que la Cimade Mayotte s’inscrit dans une démarche d’avancée des droits pour l’intégralité de la population du département, explique l’association dans un communiqué. Nous considérons que le CODIM se trompe de combat, à un moment où nous devrions tous nous unir pour l’égalité des droits réelle avec le reste du territoire français : une meilleure éducation, un meilleur accès aux soins, à l’emploi, aux minimas sociaux, etc. »
Contacté par nos soins, le Codim, par la voix de son porte-parole, Momed Maoulida, rejette le terme de « menaces » mais explique « qu'il y a des mots qui sont sortis ». « Il faut comprendre qu'avec tout ce qui se passe, le mépris qu'on a pour nous, le non-respect de nos droits, on ne contrôle pas ses mots, nous a-t-il expliqué. C'est un soulèvement populaire, il peut y avoir des choses incontrôlées. »
Retrouvez les interviews réalisées vendredi de Hayria Assani, porte-parole du collectif des étudiants étrangers et de Estelle Youssoupha, venue protester contre les demandes des étudiants: