Ils se disent fatigués des promesses non tenues. Les habitants de Dzoumogné dans la commune de Bandraboua ont crié leur ras-le-bol devant une situation qui perdure depuis plusieurs années. Le pont, passage obligé pour les automobilistes se rendant au Nord de l’île, et qui passent par le village, est dans un état lamentable. Et ce n’est pas faute d’avoir alerté les autorités expliquent les manifestants. Depuis des années, en effet, la vétusté du pont et son inadaptation à la circulation au regard de l’augmentation du parc automobile font descendre les habitants dans les rues au moins une fois par an.
Ce lundi matin, par leur action, ils réclament de nouveau un pont. Conséquence, la circulation a été fortement perturbée toute la matinée pour les automobilistes partis du nord de l’île et voulant rejoindre Mamoudzou.
Une réunion a été proposée aux manifestants par la préfecture pour parler de la situation, mais ils ont refusé. Face à cette situation de blocage, Thierry Suquet, préfet et délégué du gouvernement a ordonné la réouverture de l’axe routier et la réduction des barrages.
« Les services de l’État ne négocient pas sous la pression des barrages et face au refus du dialogue ».
Communiqué préfecture de Mayotte.
La préfecture qui annonce par ailleurs qu’une réunion de travail sera organisée ce jeudi ; et elle réunira les services de l’Etat, le conseil départemental et la commune. Les barrages ont été levés mais nul ne sait ce qui va se passer demain mardi.
Pour rappel, les députés Mansour Kamardine et Ramlati Ali avaient à plusieurs reprises interpeller le gouvernement, lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, pour que le pont soit rénové et que la circulation se fasse également sur une voie à deux sens. Finalement, en mars dernier, on apprenait qu'une déviation sera construite partant depuis la station essence et qui aboutira vers la plage de Mgouedajou. Un projet estimé à 11,7 millions d'euros, financé à 100 % par l'Agence de financement des infrastructures de transport de France.